Croconux a écrit 1196 commentaires

  • [^] # Re: Pareil chez les Caribous.

    Posté par  . En réponse au journal Les serveurs vocaux c'est le mal. Évalué à 10.

    C'est aussi ce qu'il me semble. Ca marche sur des trucs simples. Le système arrive bien à faire la différence entre "oui" et "non". Mais analyser une question est beaucoup plus compliqué. A mon avis il essaie juste de choper des mots clés. Par exemple, "j'ai un problème avec ma commande" => commande.
    Mais du coup il faut trouver le bon mot clé. Sur certains systèmes, le message d'accueil propose des choix (votre produit est en panne dites "SAV"). Mais dans ce cas quel intérêt par rapport à un choix au clavier (pour le SAV tapez "1") ?

    Le pire c'est qu'ils ont du le payer cher leur bouzin et ils doivent avoir l'impression que ça fait "high tech". Ca me fait penser à un article sur les tentatives de modernisation mises en place par certaines banques. Le CA a remanier certaines agences pilote pour les organiser façon open space (beurk) et a placé à l'entrée une borne d'accueil (tactile, hein, c'est super tendance, il ne manque plus que la prise iPhone pour faire djeunz). Ce super système permet d'accéder à l'agenda de son conseiller pour prendre rendez-vous. Mais quel est le couillon qui va se déplacer en agence (aux heures d'ouverture, 10-12h 14-17h, sinon c'est trop facile) pour prendre rendez-vous ? Tout humain normalement constitué décrochera son téléphone, enverra un mail, ou utilisera vraisemblablement le site de la banque. En voulant faire moderne ils sont passé à côté de l'essentiel : Quel est le besoin.

  • [^] # Re: Et sinon...

    Posté par  . En réponse au journal Les serveurs vocaux c'est le mal. Évalué à 6.

    En résumé, ils faisaient des offres adhérents sur certains produits avec un pourcentage remboursé sur le compte FNAC. Dans mon cas 50% remboursé.
    Au début, le montant crédité était complètement faux (quelques centimes !).
    Après la première intervention, mon compte semblait afficher le bon total sauf que ça marche à moitié. Suivant les pages du site, ça m'affiche soit le bon montant, soit le montant faux. Et forcément quand j'essaie d'utiliser ce crédit en bons d'achats, c'est le mauvais montant qui est appliqué (donc pas de bon d'achat).

    J'ai donc un compte qui affiche un crédit factice, non utilisable. Les interventions suivantes n'ont rien arrangé. Du coup je vais simplement demander un remboursement et ils iront se faire voir avec leurs offres en carton. Avec 50% ça valait le coup, au prix "normal" ils sont chers. Pour couronner le tout, le prix a baissé depuis que j'ai commandé !
    Vous remercierez le stagiaire qui a codé votre site, les gars.

  • [^] # Re: Le support… et le lecteur

    Posté par  . En réponse au journal Qualite des disques blu-ray enregistrables pour l’archivage des donnees numeriques. Évalué à 2.

    Le gros avantage est la facilité de recopie. Peu importe le support, lorsqu'un meilleur apparaît il est très facile de faire une copie exacte sans perte avec du numérique.
    Le papier ça dure longtemps mais ça s'abîme. Certes les livres du moyen âge restent lisibles aujourd'hui mais le papier est jauni, les couleurs (enluminures) ne sont plus celles d'origines, etc. Il reste quelque chose mais il y a de la perte quand même.

  • [^] # Re: Amazon fera un peu comme free

    Posté par  . En réponse au journal Droite et gauche unies pour défendre la FNAC face à Amazon. Évalué à 4.

    Et mettra des frais de port à 1 centime.

    Non, ils devront vendre les livres plus chers dans tous les cas. Le contenu de la loi a été très mal expliqué par les médias (je passe les mensonges balancée par les tenants de cette loi), la modification de la loi Lang ne fait pourtant que 2 lignes. Mais bon les journalistes étant spécialistes du copié-collé de dépêche AFP…

    L'idée initiale était : Soit la réduction de 5% soit les frais de port gratuit. Il faut choisir.
    L'assemblée nationale a durci le texte. Au final, les e-commerçants (le texte parle de vente avec livraison par un service postal ou assimilé mais on sait qui est visé) pourront appliquer une réduction de 5% sur les frais de port facturés uniquement (rien n'empêche de facturer 0, cela dit).

    Bilan, pour un livre à 20 € prix éditeur, un libraire physique peut le vendre 19 € mais les e-commerçants ne peuvent pas le vendre en dessous de 20 €. Ils peuvent juste offrir 1 € sur les frais de port (s'ils en facturent). La loi oblige donc Amazon à vendre plus cher ses livres, et donc à augmenter ses marges (puisqu'ils ne vont pas reverser cet € supplémentaire à qui que ce soit). Chapeau, Aurélie, tu obliges Amazon à faire plus de bénef… Ce n'était pas une loi anti-Amazon à la base ?

    Et les libraires, à côté de ça vont continuer de crever. Comme le montrent bien les articles d'Olivier Berruyer, ce n'est pas la vente en ligne qui fait du tort aux libraires.

    • Une grande part des titres vendus en ligne sont des titres de fond de catalogue (faible tirage, titre anciens et/ou en voie d'épuisement). Ces titres se vendent peu et aucun libraire ne peut les garder en magasin. Par contre, Amazon peut se permettre d'en avoir quelques exemplaires dans ses entrepôts au cas où pour ceux que ça intéresse. Et ça marche.

    • Les gens qui achètent en ligne n'habitent pas forcément en centre ville à proximité d'un librairie ou ont des horaires qui ne collent pas avec ceux des libraires. Du coup ils achètent peinard de chez eux. Même en augmentant les prix, ils ne vont pas prendre les transport (cohue, long trajet)/la voiture (essence, parking), le tout au pas de course pour arriver à temps avant la fermeture d'une librairie et avoir l'immense privilège de toucher le précieux des mains d'un gentil libraire (qui au passage a fait du bon gros lobbying pour pourrir la vie de notre lecteur et arriver à ce résultat). Non, il ruminera et achètera encore sur Amazon.

    Non, la concurrence des libraires ce sont les grandes surfaces spécialisée (FNAC, Cultura) (large choix, implantation stratégique) et les grandes surfaces généralistes (supermarchés) pour les best sellers (on fait ses courses et on met dans le caddie le dernier bouquin dont tout le monde parle). Dans tous les cas, c'est mort pour les libraires.

  • [^] # Re: 56%

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 4.

    Ils peuvent très bien se syndiquer ou créer un syndicat

    Mais ils sont syndiqués ! C'est ça qui est fort. Dans l'une des enseignes, le syndicat majoritaire (CFTC je crois) a validé l'accord. Ce sont les autres syndicats (donc pas ou peu représentés dans l'entreprise) qui ont décidé de contester cet accord devant la justice. C'est quand même très fort. Les salariés et leurs représentants valident et ce sont des gens extérieur à l'entreprise qui refusent.

  • # Micro crédit

    Posté par  . En réponse au journal Haro sur le financement participatif. Évalué à 10.

    A la lecture de l'article, il ne me semble pas que les plateformes type Kickstarter ou autres soient la cible. On parle de prêt à titre onéreux. C'est clairement Pret d'union qui est visé. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une boîte qui organise des crédit de particulier à particulier. Ca part d'un constat simple: Quand on veux emprunter, les banques proposent des taux beaucoup plus élevés que quand on a des économies à placer. Pourquoi ne pas squeezer l'intermédiaire ? C'est plus intéressant pour celui qui place et ça ne coûte pas un bras à celui qui emprunte.

    Certes il y a le risque de ne pas retrouver son argent mais c'est aussi le cas de pas mal de placements proposés par les banques. Le gouvernement veut inciter les gens à acheter des actions (via un PEA). C'est sans risques la bourse ? Pourtant le plafond est à 132 000 € et va passer à 150 000 €. Et là on veut limiter à 250 € ?? Ne serait-ce pas plutôt parce que les banques ont mauvaise presse et qu'elles ont peur que les gens mettent leur argent ailleurs ?

  • [^] # Re: Angular JS vs Server Side framework

    Posté par  . En réponse au journal Symfony, AngularJS, ..... Évalué à 2.

    Dans la pratique, ces interfaces sont plus des exceptions que la règle et on a, a mon avis, souvent plus de confort avec le server side et les nombreux composants que l'on peut trouver dans les framework modernes.

    La partie cliente reste un peu plus artisanale que la partie serveur mais les deux sont complémentaires. Certains traitements ne peuvent se faire que côté serveur pour ne pas exposer tout et n'importe quoi publiquement dans le navigateur. Et même pour ce qui est fait côté client, on est parfois obligé de l'implémenter aussi côté serveur. La validation notamment oblige à faire le boulot en double. Toute donnée validée dans le navigateur doit être validée aussi côté serveur pour éviter le tampering. C'est assez frustrant.
    Je serais assez intéressé par un framework liant les deux: On défini une règle de validation côté serveur et le côte javascript correspondant est généré.

  • [^] # Re: bitcoins, buyster ou le dernier né des banques francaises, dont j'ai perdu le nom

    Posté par  . En réponse au message Alternatives à Paypal. Évalué à 5.

    Il y a pas mal de buzz autour de ce lancement mais je ne vois pas ce que ce truc apporte. D'abord, c'est un bidule franco-français donc inapplicable à l'étranger. Ca limite déjà énormément l'intérêt. Et même en France, ça ne marchera que sur les sites intégrant spécifiquement ce type de paiement, donc même pas tous les sites français. Ensuite, c'est juste un mode de paiement. Paypal fait aussi office de tiers de confiance et de médiateur en cas de litige. En cas de litige avec un marchand, Paypal peut intervenir pour annuler la transaction si le commerçant ne veut rien savoir. Rien de tout ça ici. En cas de problème, pas la peine de leur demander d'intervenir. Ils vous diront qu'ils ne gèrent que le paiement (et les grosses commissions) pour le reste voyez directement avec le marchand.

    Je n'ai pas encore trouvé de vraie alternative à Paypal. Je l'utilise surtout pour des achats à l'étranger ou quand je ne suis pas sûr de la fiabilité/honnêteté/solidité du marchand. A chaque fois que j'ai eu un soucis avec un marchand Paypal est intervenu et j'ai été remboursé en 24h. Encore récemment, un site vendant des téléphones à fait faillite. Ceux qui avaient payé par Paypal ont été remboursés immédiatement. Les autres, bah, on verra après la liquidation dans quelques (longs) mois mais il y a de grandes chances qu'ils n'aient que leur yeux pour pleurer.

    Le premier problème avec les systèmes de paiement alternatifs c'est qu'il faut qu'ils soient acceptés. Paypal étant arrivé tôt, pas mal de site le propose. Plusieurs systèmes ont été lancé mais ils ont tous fait un flop. En France on a eu Kwixo, Buyster (mobile), e-carte bleue mais ça n'a jamais pris. Le nombre d'utilisateur reste ridicule. Pour ce qui est des Bitcoins, je n'ai encore jamais vu un site grand public l'acceptant. L'idéal serait un système ne demandant pas de développement du côté des sites. Générer un numéro de carte temporaire par exemple, un peu façon e-carte bleue sauf que ces numéros ne vérifient pas la formule de Luhn et sont systématiquement refusés (sauf chez les marchands gérant explicitement e-carte bleue).

  • [^] # Re: Pourquoi ?

    Posté par  . En réponse au message Alternatives à Paypal. Évalué à 9.

    Il n'est pas question de revente. Cette histoire est montée un peu vite en sucette.
    Extrait des CGUs:

    PayPal ne vendra ni ne louera pas vos informations personnelles à des tiers à des fins publicitaires sans votre consentement explicite.

    Pour rappel, Paypal Europe est une société de droit Luxembourgeois. Or au Luxembourg, l'équivalent des lois informatique et liberté impose de déclarer tous les flux de données avec des tiers et le type d'information tranférée. En gros, s'ils avaient été en France vous n'auriez jamais eu au courant, la la française n'obligeant pas à déclarer tous les intermédiaire/prestataires par lesquels transite l'information. Dans les CGUs de Paypal, on a une liste complète avec les le sous traitant qui gère la facturation, le cabinet qui audit les compte et même la liste des banques avec lesquelles sont font les paiement.

    Les deux sociétés qui ont fait tiquer pas mal de monde sont Facebook et Criteo. Quand on regarde les détails pour Facebook il est écrit:

    Permettre à PayPal d'autoriser un utilisateur PayPal à partager les détails de transactions associées à un achat effectué par lui-même avec des utilisateurs de la plateforme Facebook (uniquement lorsque la demande émane de cet utilisateur PayPal).

    En gros il s'agit d'afficher un bouton "partager sur Facebook" qui poste automatiquement un message du genre "Je viens d'acheter Trucmuche chez Machin". Amazon propose déjà ce genre de trucs et ça n'a pas fait scandale. Personne ne vous oblige à cliquer dessus. Pas de clic, rien ne sort.

    Et pour Criteo:

    Exécuter des campagnes de reciblage pour identifier les visiteurs et les rediriger vers des campagnes de publicité personnalisées.

    En gros afficher de la publicté ciblée sur le site. Devant le (bad) buzz généré, Criteo a réagi et publié un communiqué ( http://www.pcinpact.com/news/82479-affaire-paypal-erreur-concernant-societe-criteo-sest-glissee.htm )

    A la demande de Criteo, PayPal souhaite préciser qu’aucune donnée personnelle identifiante sur les utilisateurs n’est échangée avec Criteo. Criteo est spécialisé dans la création de publicités personnalisées et grâce à sa technologie, Criteo « tague » les visiteurs des sites Web de ses partenaires avec des cookies de navigation anonymes et à aucun moment, Criteo ne collecte les données personnelles de type nom ou adresse.

    Si vous n'avez pas encore un filtre de cookie qui trash les cookies Criteo et autre trucs du genre, vous êtes déjà pisté sur la plupart des sites. Encore une fois, les autre sites n'ont rien à déclarer pour ça s'ils ne sont pas situés au Luxembourg.

  • # Couchbase

    Posté par  . En réponse au journal Symfony, AngularJS, ..... Évalué à 5.

    Que pensez-vous des bases de données orientées documents ?

    Ni pour ni contre. Ca dépend de l'usage. C'est un peu comme dire "que pensez-vous des marteaux ?" Pour planter un clou c'est bien. Pour monter des blancs d'oeuf en neige, bof…
    Comme tu le dis, c'est pratique quand on récupère toujours des agrégats d'un coup. Typiquement, sur un site à grande fréquentation, on peu stocker toutes les données d'un utilisateur associées à une clé. Par contre, c'est juste inutilisable pour faire de l'analytique. Ex: Sur un site d'e-commerce, faire du reporting sur les produits les plus commandés ensemble, les paniers moyens, etc… Pour faire ça avec du NoSql, en gros il faut balayer toutes les clés.

    De MongoDB en particulier ? Avez-vous déjà utilisé CoucheDB ?

    Pas sur MongoDB ou CouchDB mais sur Couchbase, son frère siamois. Les deux sont proches et ont été lancés par le même gars.
    Mon dieu quelle merde! (pardon aux familles, toussa). Le bousin a déjà du mal à tenir debout tout seul, sans aucune connexion. Des noeuds tombent sans explication. Au bout d'un moment, ça rame. Il faut redémarrer les noeuds tombés et là on est parti pour long "pending rebalance". Pendant ce temps là, le système est juste à genoux. Il n'y a plus qu'à attendre que ce soit fini à la machine à café. Ma consommation de café a explosé.

    Même quand ça tient debout, les performances ne sont pas extraordinaires. Si bien qu'on est en train de basculer sur… MySQL. On n'a pas spécialement besoin dans notre cas de la partie relationnelle mais utilisé façon NoSQL, MySQL décoiffe aussi bien en lecture qu'en écriture. Surtout en écriture. Nous avons des volumes relativement conséquents (5-10 Go) de données à charger/mettre à jour tous les mois et nous devons pouvoir y accéder ensuite rapidement en lecture. Sur Couchbase, le chargement prends 25-30 heures sauf que le bordel ne tient pas assez longtemps et s'écroule avant la fin. Du coup il faut recommencer. Si bien que le mois dernier on avait pas encore réussi à finir l'update que le suivant était déjà là. Sur MySql, bah, ça prend quelques minutes. Voilà, quoi.

  • [^] # Re: tant qu'ils ne s'approprient pas les plus belles contributions de Nokia au libre...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Microsoft rachète les téléphones de Nokia. Évalué à 1.

    Où est la contribution exactement ? Nokia a racheté Trolltech, n'a rien fait de Qt et finalement le revend.
    Je ne vois pas trop ce qu'ils ont apporté.

  • [^] # Re: en France

    Posté par  . En réponse au journal Armée Suisse, modèle ou pas ?. Évalué à 2.

    Oui, le service militaire, aujourd'hui, n'a plus vraiment de sens. L'armée s'est professionnalisée et n'a plus besoin de "troufions" de base recrutés sans distinction.

    Les appelés accomplissaient surtout les tâches courantes: Entretient du matériel, etc… et des missions de sécurité civile (vigipirate) pas trop pour faire un vraie guerre.
    Avec la professionnalisation, l'armée a du recruter des gens payés un vrai salaire pour faire ça, ce qui a eu un coût élevé.
    Le service militaire était aussi pour beaucoup l'occasion de passer son permis de conduire. C'était aussi le moyen de voir grandeur nature le niveau d'instruction d'une classe d'âge.

    Et puis la professionnalisation n'a pas vraiment arrangé les choses. Il faut recruter des gars par douzaines donc on n'est pas trop regardant. Récemment la DSPD (Direction de la protection et de la Sécurité de la Défense) s'inquiétait de la "radicalisation parmi les militaires français" ( http://www.opex360.com/2013/07/26/la-radicalisation-de-certains-militaires-francais-inquiete-la-dpsd/ ). Dans un autre rapport, un gradé reconnaît à demi mot que lors de démantèlements de cellules terroristes il n'est pas rare de trouver des militaires impliqués. Certains militaires avait déjà refusé de partir en Afghanistan pour "raisons confessionnelles" mais là on a franchi un cap. Forcément on recrute pas mal de gens dans "les quartiers".

    Ca fait assez peur de voir à qui on confie des armes. En cas de conflit sur qui tireront-ils ?
    Quand on parle de "vol de matériel" de la part de "militaires radicalisés" où va-t-on le retrouver ? Et à quoi va-t-il servir ?

  • # Petite check list

    Posté par  . En réponse au journal Ce qu'on demande à un développeur aujourd'hui. Évalué à 10.

    Personnellement quand je recrute quelqu'un, je m'intéresse dans l'ordre à:
    - La façon dont il/elle pense
    - Le relationnel
    - Un (tout petit) peu de technique pure

    En premier le raisonnement parce que les outils, les langages, ça s'apprend. Quand on a l'esprit tordu, on ne peut souvent pas faire grand chose. Depuis que j'ai été embauché, j'ai connu pas mal de changements techniques (nouveaux frameworks, nouveaux languages, cvs -> svn -> git,…) et quand on est démerdard, ça ne pose pas de problème. Je préfère quelqu'un qui sache apprendre qu'une personne qui ait tous les buzzwords du moment sur son CV.

    En général, il suffit de discuter un peu de problèmes sur lesquels la personne a pu travailler, ou bien lui demander quelle serait sa démarche face à tel soucis. On voit assez vite si le gars est logique dans sa tête ou pas et son niveau de culture "technique" (au sens large). Ce sur quoi il a pu bosser, ce qu'il connaît de la vraie vie. Exemple typique, l'un des meilleurs recrutement que j'ai fait c'est un gars qui venait de l'embarqué pour bosser sur du web. Il n'avait jamais fait de web (professionnellement). La plupart des cabinets l'auraient envoyé bouler. Mais en 10 min, on se rends compte qu'il touche un peu à tout. Face à un problème, il développe des petits outils pour gagner du temps. Il sait trouver de l'info, se former, il sait se qui se fait dans divers domaines. Bref, il apporte beaucoup.

    Ensuite le relationnel parce que tu n'a vraiment pas envie de bosser avec un connard. Il y a des gens qui brillants mais incontrôlables voire carrément psychopathes. Je pense en particulier à un petit "terroriste" qui code la nuit, qui change du code qui marchait bien parce que "sa façon est meilleure" alors que 1) ça n'était pas prévu et ça met le projet en retard 2) avant ça marchait maintenant ça ne marche plus 3) il n'a pas jugé utile de prévenir qui que soit (surtout pas l'équipe de validation, faut pas déconner). Dans l'informatique, on ne travaille pas tout seul dans sa grotte donc il faut déjà être un minimum sociable, savoir communiquer/expliquer/donner de l'info et savoir écouter/comprendre. Beaucoup de soucis viennent de specs mal comprises, de questions non posées, d'informations perdues en cours de chaînes.

    Je pose quand même une ou deux question un peu technique juste au cas où. Il y a des gens qui sont capables de pipoter de façon presque crédible si on ne gratte pas trop le vernis. Pas besoin d'aller chercher très loin, il suffit de prendre une techno sur laquelle il a bossé et de lui poser une question à laquelle quelqu'un qui a vraiment utilisé le truc (pas lu en diagonale un article sur la question) peut répondre. On voit tout de suite la différence entre celui qui a vaguement entendu parler d'un truc et qui se fait mousser et celui qui a mis les mains dans le cambouis. Le bullshit passe mal. Je préfère quelqu'un d'honnête qui admet ne pas savoir qu'un joueur de flûte soit disant capable de tout faire mais infoutu d'écrire un hello world.

    Pour ce qui est des estimations, je dirais peu importe. Les estimations sont souvent fausses par contre chacun à tendance à se tromper toujours dans le même sens. Il y a les optimistes qui voient toujours un peu trop court et de l'autre côté les prudents qui se gardent une marge de sécurité qu'il n'utilisent souvent pas. A l'usage, on s'adapte. On voit rapidement du quel côté la personne penche et on fait en fonction. Et puis il ne faut pas oublier qu'une estimation reste une estimation. Il y a des aléas. Ca fait partie de la gestion de projet d'estimer les risques et de prévoir plus ou moins de marge en fonction de la complexité.

  • [^] # Re: Autre cas de refus de fichage

    Posté par  . En réponse au journal Société de surveillance, fichage génétique et refus de prise d'empreinte. Évalué à 5.

    Sauf que d'après un confrère de son avocat la charge de "rébellion" a été abandonnée !
    http://www.ndf.fr/poing-de-vue/19-06-2013/frederic-pichon-le-jeune-nicolas-dormira-ce-soir-a-cote-des-dealers-des-assassins-et-des-violeurs-pour-lesquels-christiane-taubira-estime-que-la-prison-nest-pas-la-solution

    Son avocat a pu produire une vidéo de la scène prouvant qu'il n'y avait pas eu rébellion. J'aimerais bien au passage qu'on me confirme que le policier (assermenté) qui a fait un faux témoignage sera poursuivi.

    Il ne reste donc comme charges que le refus de prélèvement et avoir donnée un faux nom. Un peu maigre pour de la prison ferme, je le répète, de quelqu'un qui n'avait pas de casier….

  • [^] # Re: Autre cas de refus de fichage

    Posté par  . En réponse au journal Société de surveillance, fichage génétique et refus de prise d'empreinte. Évalué à 7.

    ils ont été très gentils avec celle-là : trois mois avec sursis pour avoir assailli un policier

    C'est un peu ce qui choque avec l'autre cas (http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Prison-ferme-pour-un-opposant-au-mariage-pour-tous-614517): De la prison ferme pour quelqu'un qui n'a pas de casier et qui n'a blessé personne, c'est juste ahurissant.

    A titre de comparaison, un autre cas récent d'un gus qui a gazé un policier (http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2013/06/12/mes-excuses-aux-policiers) a écopé de sursis.

    A comparer également avec les multi récidivistes qui ont braqué un RER (http://www.liberation.fr/societe/2013/06/12/sursis-pour-l-attaque-du-rer-d_910198): Du sursis pour quelques un et des "avertissements solennels" pour les autres (ils ont dû s'en pisser dessus de rire les gaillards).

    Dans le premier cas, le manifestant a été écroué, alors qu'on sait que les peines de moins d'un an ne sont pas effectuées faute de place, pour lui on en a trouvé une. Le tout sous une ministre pour qui "la prison n'est pas une solution". Deux poids, deux mesures, toussa…

  • [^] # Re: çà ne répond qu'en partie ...

    Posté par  . En réponse au message bypasser simplement un proxy d'entreprise (sans rien installer/modifer sur le poste client). Évalué à 3.

    ssh -p 443 -X login@serveur firefox

    Si c'est juste pour du web, lancer un navigateur à distance est un peu superflu. Le forwarding de port devrait suffire.
    Ce que j'utilise parfois:
    - Sur un serveur, un ssh qui écoute sur le port 443 en plus du 22 et un proxy (Tinyproxy) écoute sur un port quelconque (8080).
    - Sur le poste client, un client ssh (Putty sous Windows) avec forwaring de port (local 8080 -> remote 8080)
    Modifer les paramètres de proxy du navigateur pour taper sur localhost:8080 et zou. Le navigateur tape sur le tunnel et à l'autre bout le proxy fait le dispatch.

  • [^] # Re: idem ici

    Posté par  . En réponse au message Un portable qui chauffe. Évalué à 3.

    Pareil pour moi sur un Toshiba 13.3 mais il n'a qu'une puce Intel intégré donc ATI n'est pas en cause ici.
    Le mien soufle en continu mais l'air qui sort n'est pas chaud. Le processeur est un CULV (basse consommation).
    Il n'a pas pris non plus la poussière (en fait il a peu servi, ce bruit étant vite gonflant).

    Ca me semble surtout être une mauvaise gestion du ventilateur assez courant chez Toshiba.
    J'avais regardé à une époque les outils permettant de modifier les règles de déclenchement du ventilo. Il y en a un pour les Toshiba mais mon modèle n'est pas supporté.
    Il est normalement aussi possible de bidouiller les tables DSDT pour chnager ces règles si on s'y connaît suffisamment… ce qui n'est pas mon cas.
    J'ai un peu abandonné.

  • [^] # Re: encore plus simple

    Posté par  . En réponse à la dépêche Attention au dépôt debian-multimedia.org !. Évalué à 6.

    Je ne vois pas en quoi le fait d'avoir des activités en dehors du projet Debian le disqualifie en tant que mainteneur. Quand il travaille sur des paquets officiels, il suit les règles du projet. Ca ne l'empêche pas d'avoir une vie à côté, de faire des petits paquets persos. Personnellement, je n'ai jamais eu de soucis avec ses paquets mais même s'ils y en a, ce sont des paquets d'une source externe qu'il faut ajouter soi-même.

    Il existe d'autres dépôts annexes et on n'a jamais pourri les mainteneurs pour ça. A une époque KDE avait mis en place un dépôt pour des paquets expérimentaux. On ne les a pas incendiés. Il y a eu aussi un dépôt pour xorg alors que Debian avait encore Xfree86. Là au niveau instabilité, c'était d'un autre calibre. On ne les a pas pourri non plus.

    Bref, faire partie d'un projet n'est pas forcément entrer en religion. Quand on fait quelque chose pour un projet/une assoc/son travail/etc on le fait dans le cadre défini. Ce qu'on fait en dehors ne regarde que soi. Et puis, soit dit en passant, la plupart des contributeurs du noyau ont une vie à côté. Beaucoup sont employés par des boîtes qui font aussi du proprio. Les salauds ! On devrait les tuer à la naissance, tient !

  • [^] # Re: Petits problèmes…

    Posté par  . En réponse au message Encore un problème de faire du fric avec du libre. Évalué à 2.

    Si je ne dis pas de conneries, un employeur peut demander par contrat à posséder une license d'exploitation commerciale sur le code de l'employé

    Pas de soucis si les contributeurs sont tes employés :) sinon…
    Il s'agit ici de la différence entre oeuvre collective et oeuvre de collaboration. Dans une oeuvre collective, il y a plusieurs co-auteurs qui détiennent ensemble les droits sur l'oeuvre.
    Dans le cas d'une oeuvre de collaboration, des intervenants accomplissent une tache précise pour laquelle ils sont rémunérés. Ils ne peuvent pas prétendre à des droits sur l'oeuvre finale. C'est le cas employeur/employé ou commanditaire/sous-traitant.

    Concernant les droits qu'on ne peut pas céder, il s'agit des droit moraux (attribution, respect de l'oeuvre, retrait et j'ai oublié le 4e). Ca s'applique au cas d'une oeuvre simple ou collective. Dans le cas d'une oeuvre de collaboration, le collaborateur n'est pas (co-)auteur et ne peut prétendre à rien.

    En gros ce qui t'intéresserait c'est que ton logiciel soit une oeuvre de collaboration. Par contre si les contributeurs ne sont ni employés ni sous-traitant et non rémunérés je ne suis pas sûr que ça passe. Dans le cas d'un logiciel libre, on est plutôt dans le cas d'une oeuvre de collaboration dans laquelle les co-auteurs se mettent d'accord pour accorder une license commune sur leur oeuvre.

  • [^] # Re: il y a le bon paresseux et le mauvais paresseux

    Posté par  . En réponse au journal Un debugger est-il indispensable ?. Évalué à 1.

    Je ne dis pas qu'aucun bug n'arrive jusqu'en prod mais qu'on ne debug pas direct sur la prod. La prod c'est un environnement contrôlé où on ne bricole pas avec ses gros doigts.
    S'il y a un bug, on le qualifie, on trouve un scénario de reproduction. On fait un fix, on le livre, il est testé et on installe la build qui a été validée. Bref on essaie de rester dans un cadre maîtrisé.
    Dans la plupart des cas, les développeurs n'ont pas accès à la prod et il est juste interdit de le leur donner. C'est en particulier le cas dès que des données sensibles y transitent.

  • [^] # Re: il y a le bon paresseux et le mauvais paresseux

    Posté par  . En réponse au journal Un debugger est-il indispensable ?. Évalué à 1.

    Pour moi un problème des debugger, c'est quand on est en remote c'est assez vori très compliqué et impossible quand on est en production.

    Aïe, mes yeux.

  • [^] # Re: il y a le bon paresseux et le mauvais paresseux

    Posté par  . En réponse au journal Un debugger est-il indispensable ?. Évalué à 5.

    Si t'as mis le mauvais point d'arrêt tu vas devoir recommencer aussi…

    Relancer le programme seulement, pas le recompiler comme avec des printf.

    Ça peut être largement plus commode que de devoir prendre la main à chaque fois qu'un point d'arrêt est atteint (surtout s'il est atteint souvent).

    La plupart des debuggers modernes permettent de placer des point d'arrêt conditionnels. On défini un test sur le contexte et le debugger ne s'arrête que s'il renvoie true.
    Le fait qu'on passe souvent à un endroit n'a plus d'importance. Le debugger ne s'arrêtera que dans le cas qu'on a fixé.

  • # On peut toujours creuser un trou à mains nues...

    Posté par  . En réponse au journal Point de vue : un IDE est il un outil de programmation indispensable ?. Évalué à 10.

    …mais avec une pelle (voire une pelleteuse) ça va plus vite et c'est moins fatiguant.

    Certes il est toujours possible de coder avec juste vi mais niveau productivité on perds énormément. Utiliser un IDE est devenu quasi indispensable sur de gros projets. Le confort apporté est incomparable:

    • Auto-complétion
    • Aide en ligne: Affichage dans une bulle de la signature des méthodes avec description des paramètres… Lien direct vers la doc complète
    • Refactoring: Renommer/déplacer du code, laisser l'IDE montrer les impacts, valider et zou c'est fait Vs compiler, "ah merde il y a ça aussi à changer", recompiler, "ah merde j'en ai oublié un autre"…
    • Debugging visuel: Voire en même temps le code source et en surbrillance ce qui est en cours d'exécution, passer la souris sur une variable pour voir son contenu, déplier un objet pour voire toutes ses propriétés…
    • Génération de fichier: Makefile ou équivalent, voire code source, package de déploiement
    • Intégration avec gestionnaire de source: SVN/GIT…

    Tout ça fait que c'est franchement dur de s'en passer. Après je ne dirais pas que la maîtrise d'un IDE donné est indispensable. La plupart des gens n'utilisent pas toutes les fonctionnalités. Prendre ses marques est assez rapide et quand on en a utilisé un, passer à un autre n'est pas très difficile (seuls les raccourcis claviers - modifiables le plus souvent - sont galère). Et puis il faut dire que c'est relativement intuitif en général (à part peut être Eclipse qui a sa propre "philosophie").

    Tout dépends aussi du(des) langage(s) utilisé(s). C'est sur des langages typés statiquement et compilés qu'un IDE apporte le plus. Sur des langages interprétés ou typés dynamiquement, les possibilités sont moindres. Il n'y a pas de miracle : Plus on donne d'information à un outil, plus il peut t'aider.

  • # Validité ?

    Posté par  . En réponse au journal Paperless.... Évalué à 5.

    Je m'interroge quand même sur un point : La validité des documents scannés.
    Personnellement, je ne garde pas la paperasse pour moi même mais parce que certains documents peuvent être demandés comme justificatifs.
    Dans ce cas que vaut un document scanné ? Il me semble que bien souvent l'administration demande à voir soit les originaux soit des copies certifiées conformes.
    Que ce passe-t-il si on présente un simple scan ?

  • [^] # Re: Pourquoi un logiciel spécifique ?

    Posté par  . En réponse au journal Logiciel de bible (pape toussa), Tanguy Ortolo est demandé!. Évalué à 6.

    La Bible de Jérusalem serait davantage une Bible pour « prier ». La TOB, serait plus proche du texte initial, a plus de commentaire pour expliquer le texte et les choix de traduction.

    Si mes souvenirs sont exacts, les premières bibles traduites l'ont été de l'hébreux au grec puis du grec au latin et les traductions en français ont été faites à partir de la version latine. Comme souvent quand ont fait une traduction de traduction, on s'éloigne pas mal de l'original. Par la suite des traductions ont été refaites à partir des textes originaux. La formulation est un peu différente. De plus suivant les religions (juives, chrétienne catholique/protestante/orthodoxe), certains textes sont reconnus ou pas. Le contenu peut différer selon le publique visé.

    De mémoire, la bible de Jerusalem conserve certaines traductions auxquelles les gens se sont habitués même si elles sont imparfaites. C'est une bible uniquement catholique à ma connaissance. La TOB au contraire regroupe tous les textes reconnus par une des religions utilisant la bible. Les traductions sont sensées coller au plus prêt au texte hébreux. Par contre la formulation est parfois une peu différente.

    Un petit lien pour comparer certaines versions: http://lire.la-bible.net/index.php
    Exemple sur la génèse 1-3

    • Bible en français courant:

    Alors Dieu dit : « Que la lumière paraisse ! » et la lumière parut

    • Louis Second:

    Dieu dit : Qu'il y ait de la lumière ! Et il y eut de la lumière.

    • TOB:

    et Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut.