Médéric RIBREUX a écrit 425 commentaires

  • [^] # Re: Un jour...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Il y a Dailymotion et Dailymotion by Orange. Évalué à 4.

    La question est alors : sommes-nous prêt à payer beaucoup plus cher nos accès à Internet pour permettre aux FAI de ne pas avoir à compenser un tarif d'abonnement trop faible par rapport aux coûts par des services annexes ?
    D'où vient cette idée que le prix de l'abonnement actuel (environ 30€) n'est pas rentable pour le FAI ?

    Selon moi, même à 30€, ils retombent largement sur leurs pattes sinon, ça ferait des années qu'ils auraient cessé leur activité. Je ne suis pas sûr de croire le discours qui nous invite à voir les FAI comme des entreprises ayant du mal à survivre.

    Je pense que le principal problème est justement l'appât du gain... Comme le faisait remarquer Benjamin Bayard, il y a quelques années déjà, c'est très difficile pour un FAI qui investit de grosses sommes dans une infrastructure technique (génie civil, travaux physiques, gestion et administration de matériel technique comme les routeurs et DSLAM) de constater que les autres entreprises qui utilisent le fruit de cet effort (ex: meetic.fr ou megavidéo) dégagent une marge qui est bien supérieure à ce que le FAI peut dégager !

    Du coup, la tentation est grande de mettre en place des "taxes". Après tout, c'est bien parce qu'il y a du réseau que les autres entreprises arrivent à se débrouiller... Au delà de cette tentation, il ne faut quand même pas oublier que le réseau n'en reste pas moins rentable: c'est juste moins juteux !

    Bref, dans le domaine du réseau et de son infrastructure, les pressions sont fortes pour remettre en cause la neutralité de ce même réseau. La solution est loin d'être évidente... Mais, en règle générale, pour ce genre de cas, il y a des solutions... peut-être peut-on s'inspirer de la manière dont on gère les autres réseaux (eau/électricité/gaz) ?

    Dans tous les cas, il faut un système neutre et qui garantisse l'intérêt général (c'est à dire notre intérêt à nous les citoyens).
  • [^] # Re: Franchement...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La FSF lance le bouton "j'aime pas". Évalué à 3.

    Hello,

    Moi j'ai ma théorie, d'autant plus en ayant lu la biographie officielle de Stallman.
    Suivi de:
    RMS est un pur nerd asocial, il ne s'en cache pas. Coder le GNU et le mettre à dispo sur le net demande presque rien en marketing et en relation humaine hormis avec d'autres gros hackers.
    Bizarre, si j'étais un nerd asocial mon métier ne serait certainement pas de faire des conférences sur le logiciel libre devant une foule peuplée de nerds, de geeks mais aussi de noobs et de simples curieux...

    Je pense que tu devrais relire la biographie de Stallman...
  • [^] # Re: You can hack it...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pimp my FnacBook. Évalué à 4.


    Vraiment, je préfère garder ma liseuse comme elle est (un Cybook Orizon de Bookeen), elle remplit très bien son office comme ça, et bricoler sur une machine qui est faite pour ça : mon PC.


    C'est triste ton avis sur GNU/Linux et le hacking dans l'embarqué...
  • [^] # Plus d'infos sur le Kindle3

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pimp my FnacBook. Évalué à 3.

    Hello,

    au delà de l'aspect fermé ou ouvert du Kindle, il y a un truc qui me gène beaucoup: c'est le flicage des utilisateurs par Amazon...

    Si vous lisez http://www.mattb.net.nz/blog/2010/12/07/under-the-cover-of-t(...) vous verrez à la fin de l'article que l'appareil renvoie bien des logs vers les serveurs d'Amazon...

    Si on peut désactiver ces remontées d'informations, c'est bien. Mais je pense que le travail pour assainir le système de ces envois de logs non désirés est sans doute fastidieux. Finalement, parfois, le mode parano est justifié...
  • [^] # Re: You can hack it...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pimp my FnacBook. Évalué à 3.

    Hello,

    par complètement fermé, je pensais que le périphérique était bien verrouillé par Amazon qui jouait au jeu du chat et de la souris en envoyant des mises à jour permettant de ne pas pouvoir prendre la main (cf http://igorsk.blogspot.com/2007/12/hacking-kindle-part-2-boo(...) dans la partie firmware updates et vérifier que l'archive tar.gz est "scrambled"). Plus l'affaire 1984...

    Pour étayer cette impression, j'avais essayé de chercher des informations sur un hack possible de cette machine et j'étais tombé sur des éléments contradictoires qui ne me permettaient pas de conclure à une possible prise en main...

    Ton lien me démontre le contraire et c'est tant mieux ! Si tu peux fournir d'autres références, je pense que nous sommes nombreux à être preneurs...

    Car du côté hardware, le Kindle 3 fait mieux que le Oyo: 256 Mo contre 128 Mo, un écran avec un meilleur contraste (eInk Pearl vs SiPix), un vrai clavier (mais pas tactile mais on s'en fout). En revanche, côté logiciel, le Kindle 3 ne supporte pas le format ePub nativement... Au niveau prix, c'est kif kif (139$ vs 149€) !

    Donc peut-être que le Kindle 3 est également une bonne cible... A condition qu'Amazon joue davantage le jeu de l'ouverture !
  • [^] # Re: You can hack it...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pimp my FnacBook. Évalué à 2.

    Après vérification, il semble que le FnacBook soit dans la liste des dérivés de l'Oyo et que la procédure de hacking soit la même que celle décrite: le Fnacbook est explicitement dans la liste: http://www.fwma.de/pmwiki/pmwiki.php?n=Main.OYO#toc29 . Le FnacBook est fabriqué par Sagem (c'est le Sagem Binder).

    D'ailleurs, le firmware de chez la Fnac est explicitement téléchargeable et il contient le rootfs avec les programmes qui sont utilisés par la machine. Tu peux sans doute jeter un coup d'oeil dedans et recoller avec les éléments d'information du Wiki pour vérifier que c'est faisable.

    Certaines modifications semblent assez simples comme celle de changer certains fichiers de configuration pour modifier notamment le comportement du navigateur web.

    Au sujet de la modification de l'OS, tu peux toujours remettre le firmware d'origine...
  • # You can hack it...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pimp my FnacBook. Évalué à 10.

    Hello,

    pour information, et du peu que j'ai trouvé sur cette machine, elle est du même type que le lecteur d'ebook Oyo, vendu par Thalia (libraire allemand) et France-Loisirs. Le lecteur Oyo est fabriqué par Médion et voici quelques-unes de ses caractéristiques:

    * Plateforme basée sur ARM (CPU Samsung S3C2416 400Mhz)
    * Système d'exploitation basé sur le noyau "Linux" (pas sûr qu'il y ait grand chose du projet GNU dedans vu que c'est de l'embarqué ou presque).
    * Format : 152x123x11,4 millimètres
    * Ecran: encre électronique SiPix 6" /800x600 pixels / 167 dpi / 16 niveaux de gris
    * Wifi/Carte microSD/USB 2.0
    * Fonctions de texte : Clavier tactile pour l'élaboration de notes et de signets
    * Fonctions de touches : 4 raccourcis clavier
    * Poids : 240 grammes
    * Capacité de mémoire : 2 Go, dont 1,5 Go utilisable
    * Prix: 149 € !

    Le FnacBook dispose de la 3G mais je suis presque sûr que c'est la même plateforme et dans tous les cas, ça tourne avec un noyau Linux, U-Boot comme bootloader et sans doute BusyBox.

    La bonne nouvelle c'est que même si cette machine est livrée complètement fermée, quelques hackers allemands ont eu la bonne idée de fouiller dedans et de trouver un moyen d'accès à un shell. Voici la doc du projet: http://www.fwma.de/pmwiki/pmwiki.php?n=Main.OYO . La machine étant sorti un peu plus tôt en Allemagne, ils ont eu plus de temps pour chercher ces éléments.

    Le Wiki du lien ci-dessus indique les caractéristiques techniques de la machine Oyo ainsi que le moyen d'accès. A priori, il semble que les logiciels non libres de la machine qui permettent la lecture d'ebooks sont codés au moins en partie avec Qt Embedded.

    Si tu as envie de passer du temps sur ton FnacBook et si tu veux en prendre le contrôle pour l'améliorer ou en détourner l'utilisation, tu devrais trouver des éléments sur ce wiki. Le lecteur Oyo dispose d'un navigateur Web mais qui semble ne fonctionner que vers le site du fournisseur de la machine. En revanche, le lecteur Cybook Orizon qui semble être basé sur la même plateforme (si on regarde les caractéristiques techniques) dispose lui d'un navigateur qui permet de surfer réellement sur le Web. Avec un peu de hacking, il doit être possible d'installer un vrai navigateur libre. Sans doute peut-on utiliser les binaires Debian qui ont été compilés pour ARM ?

    A priori, la majorité des lecteurs d'ebook tournent avec un noyau Linux et busybox. Sony utilise une distribution spécifique (Montavista "Linux"). Mais, dans l'ensemble, peu de machines sont hackables. Le Kindle 3 (Kindle Wifi) d'Amazon est complètement fermé même si certains arrivent à avoir un shell dessus, je ne parle pas des Sony (PRS-350/650). D'autres machines comme le Cybook Orizon qui semble basé sur la même plateforme que le Oyo mais avec une partie logicielle mieux armée avec gestion du multitouch par exemple, sont plus à la page du libre et livrent les sources des logiciels libres utilisés. Néanmoins, pour le Cybook, il n'y a pas encore de moyen officiel ou officieux de prendre la main sur la machine mais il semble que l'équipe de développement n'y soit pas opposée.

    Dans tous les cas, le lecteur Oyo et ses dérivés semblent être une plateforme sur laquelle il y a suffisamment d'informations pour espérer la rendre plus ouverte et mieux adaptée à nos utilisations qui n'ont même pas encore été imaginées par les décideurs de ces projets.

    Sinon, peux-tu nous dire ton ressenti sur cette machine (avant hacking) et surtout si tu trouves qu'elle est lente à l'utilisation ou non avec le firmware d'origine ? Car, un des défauts de l'Oyo est sa lenteur de "scrolling" des pages (qui semble liée à un problème purement logiciel car certains firmwares le corrigent)...

    Hacke bien...
  • [^] # Re: Sexisme

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sondage spécial filles : les jeux libres qu'elles préfèrent.. Évalué à 2.

    Hello,

    le meilleur apprêt pour le rasage... c'est l'eau ! Pour vous raser sans utiliser de mousse à raser, le meilleur moyen est de de le faire à la sortie de la douche sans vous essuyer le visage. Dans ces conditions, la peau du visage qui vient de passer au moins 5 minutes sous l'eau est d'une souplesse étonnante et peut être rasée très facilement sans aucune coupure.

    Vous pouvez essayer, ce n'est pas très compliqué. Il suffit de prendre votre douche, de vous sécher tout sauf votre visage (un impératif) et d'employer votre rasoir directement sur le visage humide. Ceux qui ont une peau "dure" auront peut-être besoin d'un "apprêt" ou d'un truc supplémentaire mais la différence sera notable.

    Au début, la méthode laisse s'écouler pas mal d'eau dans votre salle de bain (coule depuis votre visage) mais avec un peu d'entraînement, on arrive à gérer...
  • # Russel Coker (Debian Dev) fait le même choix que toi...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Pour noël je voudrai un HTC Desire HD. Évalué à 5.

    Hello,

    Russel Coker fait le mêm choix de matériel que toi: http://etbe.coker.com.au/2010/11/17/mobile-phone-sysadmin/

    Après pour le forfait... mieux vaut choisir la liberté même si elle est souvent plus chère !
  • [^] # Re: lu sur pcinpact

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La gendarmerie nationale migre vers Ubuntu. Évalué à 6.

    Pour ce qui est d'OpenOffice, le passage s'est fait assez tranquillement sauf pour les applis Access qui ont eu un peu de mal à passer sur le module Base...La plupart ont été reprise au sein d'applis php/mysql ou d'applis centralisées...
    Excellent, ils ont géré la migration en amont grâce à la "mise en compatibilité" de leurs applications métiers...

    Du coup, le seul gros obstacle à gérer, c'est l'interface chaise clavier... pas le plus facile mais pas impossible ! Surtout qu'ils peuvent déjà capitaliser l'expérience de la migration vers OpenOffice.

    Donc aujourd'hui nous "maîtrisons" cette part de notre infrastructure et la transition se passe sans trop de difficultés...
    A mon avis, c'est le bon choix budgétaire car il est à long terme. Au lieu d'externaliser cette partie, on capitalise la connaissance en interne en lieu et place de passer son temps à rédiger des appels d'offres... Résultat, une meilleure maîtrise et une capacité de réponse aux problèmes plus rapide et également une meilleure connaissance du SI de la structure pour pallier aux changements techniques et humains. (avec ce que je viens d'écrire, je pourrais crier: "Foutaises !";-))

    Vu ces éléments, à moins d'un coup fourré politique qui viendrait casser la belle dynamique qui se met en place, je prédis le succès de l'opération...
  • [^] # Re: hum...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La gendarmerie nationale migre vers Ubuntu. Évalué à 6.

    Hello,

    effectivement, le choix est courageux dans le contexte que tu viens de décrire et que certains connaissent (malheureusement) bien.

    Finalement, cette migration montre bien que même pris en défaut, un service public peut se défendre et mettre en avant les projets qu'il perçoit comme important pour son devenir (un ordinateur est un instrument de travail essentiel de nos jours). Quand, en plus, la solution passe par le libre, c'est encore plus admirable !

    Si la migration se confirme, c'est toute la fonction publique d'État qui pourrait basculer sous un OS libre, si on compare avec ce qui s'est passé avec OpenOffice (il reste quelques ministères qui n'ont pas migré toutefois). Néanmoins, le frein principal reste toutes les applications métiers MS Windows only... et ce n'est pas de la tarte à gérer/migrer.

    En attendant, je leur souhaite tout simplement de réussir !!!
  • [^] # Re: Oubliez les serveurs au format prise

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Enfin un serveur basse consommation?. Évalué à 2.

    Hello,

    en revanche, les temps d'accès en écriture à la carte SD sont très lents sur SheevaPlug... dpkg (que ce soit par aptitude ou apt-get) est extrêmement lent dans cette configuration.

    Ceci-dit, une carte SD demande sans doute moins de jus qu'un disque dur USB alimenté par l'USB de la machine ce qui est plus sain pour l'alimentation qui a un peu du mal à pleine charge !
  • [^] # Re: Non, non et non

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Piratage et logiciel libre. Évalué à 2.

    Hello,

    Moi, je ne partage pratiquement rien de cette analyse.
    Si c'est l'analyse de Mako Hill, je trouve, au contraire que tu t'en rapproches fortement (cf la suite).

    - En quoi l'organisation politique qui se fonde peu à peu dans certains pays , le " parti pirate " , représente-t-il réellement les individus qui violent des droits étendus par la DADVISI ( et pas avant, où seule la redistribution contre rétribution pouvait et était réellement sanctionnée )
    Dura Lex sed Lex ! Même si la majorité estime que la loi est injuste, elle s'applique quand même. Le combat des partis pirates est justement de modifier cette réglementation. Le combat du mouvement pour la culture libre est également de modifier la loi (vision à très long terme) mais en s'appuyant sur la loi.

    - L'utilisation du mot " pirate " est un non-sens, pour ma part, les personnes que je connais qui "violent " les droits de distribution des œuvres , ce sont des entreprises ( les Majors sont les premiers à violer les contrats qui les lient aux créateurs ), ou des individus établis en société, qui ont un travail ou qui n'en ont pas, et qui agissent sans avoir conscience des enjeux liés à leurs actes. Tout ceci est à l'opposé de la piraterie.
    Ok, pour le terme abusé de "pirate" (cf les remarques au dessus). Toutefois, d'un point de vue concret, c'est à toi qu'on demandera des comptes et non aux entreprises que tu cites. C'est malheureux mais ça se passe plutôt comme ça dans la pratique (cf HADOPI) et il ne faut pas l'ignorer.

    Placer le débat en confrontant " Parti pirate " et " Association pour la défense des logiciels libres " est extrêmement dangereux pour plusieurs raisons :
    Le débat n'est sans doute pas dans la comparaison mais dans la complémentarité.
    Pour ton point numéro 1, Mako Hill pose la question: Est-ce-que les libristes sont pour le piratage (sens parti pirate) ? Sa réponse est: dans la vision finale oui (copyleft) mais dans la pratique: surtout pas ! C'est bien pour ça que Stallman indique qu'il est contre ! Et je suis d'accord avec lui...

    Pour ton point numéro 2: tu partages complètement ce que dit Mako Hill (en fait Stallman), à savoir: sans copyright, pas de copyleft ! Effectivement, il me paraît plutôt sain de conserver une réglementation sur le droit d'auteur même si l'actuelle doit être remodelée.

    Je rappelle qu'en ce qui concerne HADOPI, aucun article de cette loi ne donne plus de droit aux créateurs, en fait, seuls les distributeurs sont impliqués et peuvent en tirer bénéfice.
    On est d'accord ! C'est ce troisième interlocuteur (après le créateur et le public) qui a tendance à tirer la couverture à lui comme le montre les orientations de la réglementation (LCEN, DADVSI, HADOPI).
  • [^] # Re: Non, non et non

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Piratage et logiciel libre. Évalué à 6.

    ReHello,

    je rebondis sur ce que tu viens de dire en essayant de recoller à l'article de Benjamin Mako Hill.

    D'abord, il indique expressément qu'actuellement, les lois sur le copyright sont très restrictives et qu'il convient de les modifier. C'est également un des objectifs des partis pirates: agir sur la réglementation du copyright de manière à donner plus de liberté aux utilisateurs.

    Dans un monde sans copyright, on serait concrètement dans des droits proches de la licence BSD. Ce que la GPL fait, c'est, en plus de simuler un monde sans copyright comme la BSD, c'est d'obliger les autres à faire de même.
    Le monde sans copyright que tu évoques n'existe plus. Il aurait pu voir le jour si à un moment donné, un État avait lancé une réflexion sur le sujet qui aurait abouti à affirmer qu'il n'y a pas besoin de protéger la copie d'oeuvres et que ça ne porte pas préjudice aux auteurs. Peut-être que si on avait initié le problème maintenant, la question se trancherait de cette manière, en faveur de la liberté des utilisateurs et non en faveur des auteurs (et de certains modèles économiques).
    Toutefois, ce n'est pas ce qui c'est passé mais bien le contraire: une réglementation qui dure depuis quelques années quand même, s'est mise en place et, nous devons la gérer.

    C'est là que l'approche des partis pirates et des activistes du logiciel libre diffère: les objectifs sont identiques (qu'y a-t-il de plus contraire au copyright que le copyleft ?) mais les moyens sont différents.

    En effet, comme le fait remarquer Benjamin Mako Hill, Stallman et Lessig travaillent à vider de son sens et de sa substance le copyright en créant une alternative à celui-ci. Ce qui est positif c'est que cette alternative offre non seulement quelquechose de concret aujourd'hui mais également qu'elle repose sur les fondements même de la régulation du copyright. On retourne le copyright contre lui-même. Ce faisant, on attire peu à peu les acteurs à utiliser ces éléments.

    Tu utilises le gros mot « réactionnaire », je dirais plutôt agoriste : le copyright n'est pas légitime, et il s'agit donc d'un appel à ignorer une loi illégitime.
    A l'inverse du travail des libristes, les partis pirates ont une action politique directement contre la réglementation du copyright. L'affrontement est frontal (d'où "en réaction"): on vise à changer la règle en ne la respectant pas. C'est une méthode mais elle a l'inconvénient de venir en conflit direct avec des lois et des pratiques. Les acteurs en jeu ne sont pas les mêmes.

    Benjamin Mako Hill ne fait que nous rappeler que l'approche du logiciel libre et de la culture libre est plus subtile: l'objectif est identique mais l'évolution est plus douce. C'est dans ce sens qu'on peut aboutir à sa conclusion: le partage des contenus est plutôt positif mais plutôt que de partager des contenus non prévus pour (sous copyright) créons plutôt des contenus libres et diffusables. Quand cette création libre aura gagné, le copyright sera caduque de fait !

    Cette méthode a, en outre, de nombreux avantages. En procédant de la sorte, on libère davantage les usages, on accède à un nouveau type de contenu (quand on est libre, l'expression est différente), on participe à rendre la société plus créatrice que passive, etc... Je pense que cette méthode, identique à celle développée par le logiciel libre, est meilleure pour la société à long terme. La technique compte moins que la liberté !
  • [^] # Re: Le piratage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Piratage et logiciel libre. Évalué à 3.

    Hello,

    la novlangue a gagnée
    peux-tu m'aider: comment traduirais-tu en français "Piracy" et "Pirates parties" ?

    Peut-être que les anglophones ont un terme différent de chez nous, à l'instar de free/libre contre free/gratuit ?

    Si ce n'est pas le cas, malheureusement, la novlangue aura même gagné dans la langue anglaise... En même temps, les partis pirates ne se sont pas baptisés partis pour la libération de la contrefaçon !
  • [^] # Re: Comme pour le logiciel

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Piratage et logiciel libre. Évalué à 2.

    Hello,

    ta réponse ne m'étonne pas: ça fait quelques temps que j'ai remarqué que tu milites pour la culture libre et sa diffusion... ou que tu penses qu'il ne faut pas pirater mais bien utiliser ce qui est libre ! On est assez d'accord là dessus.

    Comme tu l'évoques, la composante sociale est importante: la diffusion de la culture et des oeuvres tient beaucoup des relations que les humains entretiennent ensemble. C'est le media de diffusion principal. Les réseaux sociaux n'en sont que l'émergence numérique.

    Effectivement, qui dit culture libre, dit également culture plus librement réalisée et c'est, comme le logiciel libre a su également innover, un facteur de différenciation: avec moins de contraintes (financières, politiques, etc...), on aboutit à des oeuvres forcément différentes.

    A l'instar du logiciel libre qui peine à s'imposer sur le bureau, c'est à dire chez mr tout le monde, la culture libre a encore du travail devant elle pour s'imposer mais ce n'est pas une question de technique, ni de contenu...
  • [^] # Re: Non, non et non

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Piratage et logiciel libre. Évalué à 3.

    Hello,

    Tu utilises le gros mot « réactionnaire ». Ce n'est pas moi qui emploie ce terme mais Benjamin Mako Hill. C'est peut être une mauvaise traduction... mais il qualifie le mouvement pirate qui vient bien en réaction face au copyright.

    Quand au monde sans copyright, difficile d'imaginer à quoi il pourrait ressembler si on prend en compte tout ce qui est "protégé" avec (il n'y a pas que le secteur de la "culture"). Tiens, ça serait un bon exercice de simulation: l'avantage et les inconvénients du copyright.
  • [^] # Re: Eux qu'on commencé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Quand la dictature se dessine petit à petit.. Évalué à 3.

    Hello,

    je voulais te "pertinenter" pour tes propos mais tu es déjà à 10 !!!

    Ton constat sur le mode de fonctionnement par la finance avec l'exemple du solaire photovoltaïque est vraiment représentatif de l'état d'esprit dans lequel notre société évolue.

    Alors qu'il y a quelques années à peine, ceux qui posaient des panneaux solaires (comme certains debianneux: http://kitenet.net/~joey/blog/entry/getting_to_know_my_batte(...) ) étaient des personnes convaincues et militantes, on assiste à un débordement vers une certaine rentabilité du produit qui est complètement en décalage avec l'objectif initial: celui d'utiliser des panneaux solaires pour produire de l'énergie et dépendre moins d'autres sources d'énergie.

    On pourra certes rétorquer que, dans la pratique, plus de panneaux seront installés. Effectivement, mais ce ne sera pas pour les bonnes raisons.

    Ce qui est très con, c'est qu'il suffirait que le développement durable devienne financièrement intéressant pour que tout le monde s'y mette... A l'inverse, quand il sera moins financièrement intéressant, tout le monde s'en détachera et tous les efforts n'auront servis à rien !

    On peut également transposer ce discours au logiciel libre... Voilà pourquoi si ce dernier peut servir davantage à la liberté des utilisateurs plutôt qu'au bon état du portefeuille de certains acteurs économique, ce sera bien !
  • [^] # Re: A rapprocher de mes déboires signalés ici:

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Swisscom bloque le port SMTP. Évalué à 5.

    Hello,

    j'ai hâte de le lire...
    C'est toujours intéressant de connaître les pratiques internes et techniques des FAI. Ca permet de mieux les comparer avec un regard plus juste que "les informations commerciales".

    A bientôt !
  • # Petites critiques de Flattr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Flattr: une bonne manière de soutenir et d'accélérer le développement des logiciels libres?. Évalué à 3.

    Hello,

    comme pour BitCoin, je vous livre les idées de Stéphane Laborde sur le sujet de Flattr.

    D'abord, un petit point datant du mois de février, alors que le système était encore en béta:
    http://www.creationmonetaire.info/2010/02/flattr-un-bon-mode(...) .

    Ensuite, un focus plus critique, datant du mois de mai (bien argumenté je trouve) sur la "ponction" de Flattr:
    http://www.creationmonetaire.info/2010/05/flattr-le-modele-s(...) .

    Bien sûr, tout cela est à remettre dans le cadre de la création monétaire: Flattr étant un système qui utilise la monnaie pour financer des "petites" choses. Bien entendu, les critiques datant un petit peu, peut-être que le modèle s'est amélioré ?

    Bon, c'est un commentaire post-it(R) mais je n'ai pas trop le temps ce matin.
  • [^] # Re: Tenir à jour des données géographiques coûte très cher, sauf po

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Collaboration entre Spot Image et OpenStreetMap. Évalué à 6.

    Qui peut mieux que ceux qui sont sur le terrain faire ces mises à jour ? Qui d'autre que OSM les mentionne ?
    Attention à ne pas aller trop vite... Certes, OSM commence à prendre de l'ampleur. Petit à petit, la couverture du territoire français avance. Mais pour l'instant, OSM c'est encore du grand vide dans les campagnes. Non pas qu'il y a moins de choses à décrire mais simplement parce qu'il y a moins de monde présent donc moins de monde concerné. C'est un vrai problème.

    OSM y arrive fort bien, mieux que l'IGN qui croule sous le poids de sa bureaucratie et de son fonctionnement dispendieux. Effectivement, on peut reprocher des choses à l'IGN mais si je rejoins avec ce que je dis plus haut, et pour le constater tous les jours, le travail de l'IGN est uniforme sur le territoire.

    Peut-être que les mises à jour laissent à désirer car elles sont assez espacées dans le temps (pour info, le contournement Nord d'Angers qui existe depuis près de 2 ans n'est pas encore répertorié sur le SCAN25(R)) mais tout est décrit sur l'ensemble du territoire aussi bien la grande ville que le coin perdu des Pyrénées.

    Toutefois, je ne doute pas que l'organisation collaborative saura trouver une solution à ce problème.
  • [^] # Re: Ce n'est pas un décret

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pris en flagrant délit de négligence caractérisé !. Évalué à 2.

    Merci de la précision !

    Pendant quelques secondes j'ai eu peur... un décret secret ! Non mais ! Manquerait plus que ça...
  • [^] # Re: iTunes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal noel arrive c'est la galère. Évalué à 3.

    hello,

    Toi t'aimes le son de qualité ;)
    Il est vrai qu'une voiture dans laquelle on roule est un endroit extraordinaire, sans aucune perturbation sonore externe et dans lequel tu peux porter toute ton attention à la pureté du son qui sors des enceintes. C'est vraiment le lieu idéal pour l'écoute d'un son de grande qualité ;-)

    J'ai remarqué qu'il y avait un sacré décalage entre un CD que j'écoute à la maison et le même dans la voiture: je dois toujours mettre le volume plus fort dans cette dernière et j'ai surtout l'impression d'entendre moins bien les détails. Donc, si on passe de 44Khz à 22Khz, je ne devrais même pas m'en rendre compte.

    Bien sûr, l'installation sonore de ma voiture ne doit pas être de qualité mais je subodore que ce n'est pas la raison principale (moteur, faire attention à la route, habitacle confiné toussa...) !
  • [^] # Re: Pas étonnant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Oxmo, le geek et le libre. Évalué à 7.

    Il n'y a rien d'incohérent avec le fait d'être à la sacem, tu mélange deux domaines qui n'ont rien à voir a part que quelques personnes dans chacun des deux utilisent les même licenses.

    Pas forcément !

    Le logiciel libre est un mouvement. Comme tout mouvement, il vient avec:
    - un discours: les licences logicielles libres comme la GPL par exemple
    - une pensée qui s'exprime par exemple dans les évolutions de la GPL pour tenir compte de certains facteurs nouveaux
    - une action: le projet GNU, le noyau Linux,etc... tout ce qui nous permet d'avoir des logiciels libres fonctionnels
    - des arguments construits: les 4 libertés, les réflexions sur les DRM, les brevets logiciels, etc...
    - des personnes diverses et variées qui font de l'animation: la FSF, Debian, etc...
    - des variations: OpenSource vs FreeSoftware par exemple

    En plus de tout ça, le mouvement du logiciel libre a "enfanté" (essaimé) sur d'autres aspects que les logiciels ou le code source.

    Par exemple, Wikipedia a bien profité du logiciel libre, tant dans son infrastructure qui est construite avec ces briques libres, que dans sa posture de partage et d'ouverture (n'importe qui peut lire et "presque" n'importe qui peut écrire), similaire au partage et à l'ouverture du code dans le logiciel libre, ou bien encore, sur la partie juridique: la licence de publication de Wikipédia est fortement inspirée des travaux menés par le mouvement du logiciel libre. Cf: http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia#Filiations_cultu(...)

    Un autre exemple est celui des contenus numériques sous licence Creative Commons. Il est peu probable que Lawrence Lessig ait inventé le concept des CC et rédigé le texte de la licence s'il n'y avait pas eu, auparavant, des gens qui avaient exploré le sujet et qui avaient essuyé les plâtres d'un projet de "libération". Ce premier sujet était le logiciel, grâce, entre autre à l'impulsion initiale de RMS. Ca aurait pu être autre chose (la bande dessinée, la sculpture sur grain de riz, etc...) mais, tout a commencé sur le logiciel et le code source qui va avec.

    Mais, finalement, en plus de cette filiation/essaimage du logiciel libre vers le reste, il y a un concept global de "libération"/"liberté" et de "partage" qui s'applique à plein de domaines différents: les arts, la technique, le logiciel, la cuisine, l'écriture, la musique, etc... Certains secteurs sont plus en avance que d'autres (le premier d'entre eux étant le logiciel).

    En conclusion, un chanteur, donc un artiste, sensibilisé au "libre" par le logiciel a donc bien compris ce concept global et il sait par ailleurs qu'en plus de ce sujet bien particulier, le "libre" s'applique à d'autres choses, la musique dans son cas. Certes, il est libre de ne pas choisir le "libre" pour la musique, c'est son choix personnel. Effectivement, l'auteur, même sensibilisé, fait ce qu'il veut de ses créations.

    Néanmoins, les libristes que nous sommes, ont également le droit de lui faire remarquer son incohérence sur le sujet et à quel point son attitude et sa posture manquent d'intégrité.

    Pour terminer sur ce sujet, rappelons que le rapport de force dans la musique n'est pas en faveur du libre. Les majors ont une action incontestable sur le marché de la musique qu'ils dominent allègrement imposant leurs choix aux artistes et au public. Leur emprise sur la loi et le politique (cf DADVSI, LCEN, HADOPI) est manifeste. Ils tentent de contrôler davantage la norme sociale (plutôt favorable au téléchargement en général, même illégal) à travers des opérations de communication d'ampleur comme la propagande présente sur les DVD (attention, je dis quand même que c'est mal de pirater, mais ce que je souligne c'est la manière de le dire avec l'objectif de modifier le comportement de la société en faveur des intérêts propres des maisons de disque). En face, pour l'instant, nous manquons d'artistes majeurs qui contribuent à la musique libre et à sa diffusion. Oxmo Puccino pourrait en faire partie (même partiellement), c'est d'autant plus dommage pour quelqu'un qui connaît et semble reconnaître le libre.

    Bénis soyez-vous si vous avez lu jusqu'au bout ;-)
  • [^] # Re: Je suis probablement un peu paranoïaque mais il y a de quoi.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hadopi et effet de bord. Évalué à 3.

    Hello,

    Non, il n'y a pas de déséquilibre: les gens veulent ce que les majors proposent.
    Par rapport à ce que je disais plus haut, une bonne question à se poser c'est pourquoi ?

    Pourquoi les gens veulent ce que les majors proposent ?

    Après tout, il existe des "éléments" culturels libres comme de la musique, des images, des vidéos, de l'art graphique et numérique (le code),etc... Pourquoi, malgré la présence réelle de ces matériaux en nombre (consultez wikimedia commons pour trouver des images, ou encore dogmazic ou jamendo pour la musique, etc...) et en qualité, les gens veulent le produit des majors, avec son lot de restrictions (formats, qualité, pas d'échange possible) et de réglementation contraignante (DRM, DADVSI, LCEN, HADOPI) ?

    Un élément de réponse est "le poids de la norme sociale": c'est parce que les produits des majors sont largement diffusés par des canaux multiples et variés qu'ils deviennent des éléments de partage entre les gens. Dans la vie réelle, pas mal de personnes peuvent se retrouver autour d'une chanson connue et échanger dessus (j'aime bien, c'est cool ou c'est nul): ils ont tous au moins entendu cette musique une fois et ils savent qu'elle est connue. En revanche, lorsque je parle de Brad Sucks et de sa musique libre, qui au passage est très bien, tout le monde se pose la question: "mais qui est Brad Sucks ? Je ne le connais pas."

    Pourquoi les gens veulent télécharger la dernière série à la mode outre-atlantique: c'est parce qu'il y a un consensus plutôt large pour dire que cette série elle est bien !

    Quelquechose me dit que les majors passent du temps (et du fric) pour influencer cette norme sociale (qui a dit téléréalité, matraquage publicitaire, opérations de com gratuite, etc... ?)...