eqfm a écrit 166 commentaires

  • # Et les bugs ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [Brevets] C'est Paul Allen qui a la plus grosse !. Évalué à 4.

    Pourquoi Microsoft ne les fait-il pas fait breveter ?
    Il quintuplerait sa fortune.
    Et au moins, il n'aurait pas de mal à faire croire qu'il en est l'inventeur.
  • # Sont-elles libres, justement ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Les femmes libres s'invitent au Forum Mondial du Libre. Évalué à 5.

    En gros, 25 % dans le logiciel propriétaire et 5 % dans le libre, la disproportion me paraît logique. L'économie du logiciel libre étant en grande partie basée sur le bénévolat, elle suppose que pour s'y impliquer on dispose de temps libre. Et vu que les tâches ménagères dans la plupart des foyers continuent de leur incomber, les femmes en ont beaucoup moins que les hommes.

    L'employeur étant tenu de libérer du temps sur le temps de travail sans perte de salaire pour les activités syndicales, le résultat est que les femmes y sont mieux représentées. Du moins à la CGT et la CFDT, qui jouent le jeu de la mixité.

    Souvent les femmes sont obligées d'attendre la retraite pour connaître les joies des activités artistiques ou associatives.

    Je ne trouverais pas injuste qu'elles soient mieux rémunérées que les hommes, en regard du temps de travail effectif. Ou qu'au moins elles aient droit à une plus grosse retraite.

    Leur faible représentation dans le logiciel libre est sans doute un problème, mais plus encore qu'un problème à mon avis un symptôme.
  • [^] # Re: LaTeX, LaTeX, LaTeX...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Vala LaTeXila 1.99, environnement LaTeX intégré en GTK. Évalué à 2.

    Longue vie à LaTeXila où qu'il aille.
  • [^] # Re: LaTeX, LaTeX, LaTeX...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Vala LaTeXila 1.99, environnement LaTeX intégré en GTK. Évalué à 2.

    Texmaker propose quelques alternatives au compilateur par défaut, et un menu contextuel permet d'allonger la liste.

    La coloration syntaxique, il l'applique à tout ce qui commence par un antislash ou une accolade, donc pas de souci de ce côté-là non plus.

    Pour tout le reste, c'est un éditeur spécialisé qui n'apporte aucune aide à tout ce qui n'est pas du LaTeX.

    Bon, s'il ne s'agit que de mon cas personnel, je n'ai pas de gros besoins non plus : je copie-colle mes préambules d'un document à l'autre, j'y modifie deux ou trois trucs, et après c'est pratiquement du texte au kilomètre avec une ou deux balises par-ci par-là.

    Et d'ailleurs, je continue d'utiliser plus souvent LaTeX ou Plain TeX que ConTeXt. Même avec Bluefish qui n'est pas fait pour ça et le terminal je m'en sortirais sans problème.

    Mais un équivalent de TeXshop sous MacOS X ne serait-il pas plus opportun sous Linux qu'un énième éditeur pur LaTeX ? Plus opportun en ce qu'il viendrait combler le manque d'un éditeur TeX polyvalent, reconnaissant plusieurs syntaxes.

    Facile à dire, je le reconnais : ConTeXt est exotique et ne s'apprend pas en un jour.
    Et personne, moi le premier, n'exige que LaTeXila doive changer d'orientation au risque de pousser son concepteur au surmenage.

    Je suggère simplement et au risque de dire n'importe quoi qu'il y gagnerait en utilité, et partant en visibilité et en suscitation d'intérêt.
  • # LaTeX, LaTeX, LaTeX...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Vala LaTeXila 1.99, environnement LaTeX intégré en GTK. Évalué à 3.

    De mauvaise foi mais sans mauvaises intentions : quelle fonctionnalité pourrait me manquer dans LaTeXila alors que j'ai déjà Texmaker, au bout du compte préféré à Kile ?

    Pour avoir goûté à l'un puis l'autre, leur cruel défaut commun est de n'être pas d'une grande aide pour du ConTeXt, voire du Plain TeX.

    Voilà qui pourrait me faire basculer vers un autre programme. Mais évidemment, ConTeXtila, ce serait un peu moins le Mexique.

    Ceci dit, tout travail mérite considération et je n'insulte pas le projet en cours.
    C'est juste une suggestion, au passage et en courant d'air.
  • [^] # Re: En même temps.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Dell prévoit d'arrêter la vente d'ordinateurs équipés d'Ubuntu. Évalué à 5.

    Ton père trouvera certainement son bonheur chez I-ventive : http://www.i-ventive.com/

    Testé par moi-même depuis deux ans et très content.
  • [^] # Re: Pourquoi avoir acheté un MacIntosh ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mac OS X n'est pas près pour les ordinateurs de bureau. Évalué à 5.

    J'avais cru comprendre que l'intention de ce journal était de relativiser la question récurrente "Linux est-il prêt pour le desktop ?"

    J'ai aussi, en mon temps, acheté un Mac, parce qu'il me fallait absolument un correcteur grammatical et qu'à l'époque ça n'existait pas sous Linux.

    Je me suis vite fatigué de revenir systématiquement dans le dock pour virer de la mémoire les applications soi-disant fermées, et de faire le ménage dans les fichiers invisibles, pour le coup réellement invisibles et qui se reproduisent plus vite que des lapins.

    Pas moyen d'enregistrer un fichier sur clef usb ou cdrom sans y retrouver une floppée de fichiers invisibles à l'utilité douteuse. Et à l'époque l'espace sur les clefs usb était vraiment très limité.

    Je suis resté à des années-lumière d'être un geek. Mais je ne suis pas sûr que j'aurais su déjouer les pièges du Mac sans une formation préalable sous Linux. Je suis au moins sûr que ça m'aurait pris beaucoup plus de temps.

    Parce que si un système est idéal pour préparer l'utilisateur à l'utilisation du desktop, c'est bien le plus libre/libérateur -- le seul qui permette réellement de commencer par le b-a ba.

    Ou alors, un autre système que je ne connais pas.
  • [^] # Re: alors que c'est l'inverse

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Internet m'a tuer anonymement. Évalué à 1.

    Je suis dubitatif. Les articles de loi auxquels renvoie ce lien autorisent certains services de l’État en certaines circonstances au contrôle d’identité. Mais rien n’y indique qu’en d’autres circonstances d’autres services n’y sont pas habilités.

    Ou alors, c’est une impasse : comment les services municipaux pourraient-ils délivrer une carte d’identité s’il leur est interdit tout moyen de la contrôler, cette identité ?

    Idem pour le permis de conduire, la délivrance d’un visa, l’inscription au concours...

    Et en dehors des contrôles explicites, on dévoile son identité chaque fois qu’on signe un chèque ou un contrat ou une pétition, qu’on veut bénéficier d’une assurance ou d’une garantie.

    Les contrôleurs dans le train, le facteur qui délivre un recommandé ?

    Les lois obéissent toutefois à des principes communs, et l’un de ces principes est celui de proportionnalité. Faute de connaître les textes, il m’étonnerait fort qu’un commerçant soit autorisé à soumettre la vente à la condition d’un contrôle d’identité que rien ne justifie.

    Reste à vérifier si en se prêtant au jeu on a le droit de donner de faux renseignements.

    Sinon, c’est qui, Bernard Montiel ?
  • # AEIOU

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ah le français !. Évalué à 2.

    N’est-ce pas aussi l’alphabet français qui est mal foutu ?
    La sonorité du “ou” n’a strictement aucun rapport ni avec celle du “o” ni avec celle du “u” ni avec leur combinaison, et on peut en dire autant du “ch” et du “i suspendu” qui mouille les voyelles terminales comme dans "travail", "Coarraze-Nay (charmante petite gare près de Pau)"…

    Sans parler du “ou suspendu” dans les terminaisons typiques du sud-ouest : milladiou, mordiou — quoique là on déborde du français sans avoir passé la frontière.
    Un son, une lettre, ce serait plus logique, comme font les Russes avec leur cyrillique.

    Combien de lettres changent de valeur ou ne se prononcent pas, en français, selon contexte : pratiquement toutes les consonnes.
    Et quant aux voyelles, combien de façons différentes de rendre le son “o” ? Ô, o, oh, au, eau, ot…
    Encore a-t-il une voyelle dédiée. Le “é” peut s’écrire æ, é, ai, ais, ait, eait… Toujours par combinaison, jamais directement puisque la lettre n’existe pas.

    L’accent, c’est comme les diphtongues, ça sert à rendre par du bricolage les sonorités absentes de l’alphabet.
    Cette langue, ça doit être l’enfer pour les étrangers.

    S’il n’y avait qu’une raison d’accentuer les capitales : en minuscule et puisqu’on est dans la grammaire, comment écrit-on GREVISSE ? Raté, c’est Grevisse et non pas Grévisse.
    Il y a aussi une phrase servant d’exemple, je l’ai oubliée, qui change complètement de sens selon qu’elle est écrite avec ou sans accent.

    OpenOffice, et mon correcteur grammatical (il n’y en a pas 36 sous Linux) considèrent comme fautive la capitale non accentuée.

    Jonathan Kew, le créateur de XeTeX, a eu la bonne idée de capitales basses pour sa police Gentium, plus basses que le “l” et le “f”. Ainsi, accentuer les capitales ne provoquera aucun débordement sur la ligne supérieure ou distorsion d’un interligne étroit.

    Beaucoup de ce que l’on apprend au catéchisme aujourd’hui (il a la peau dure) est dû à des contresens et erreurs de traduction : la langue de l’époque devait avoir ses accents elle aussi.
  • # Je n'ai pas bien compris

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Évolution culturelle : conquérir en copiant. Évalué à 8.

    Où sont les limites de ce type de prospectives ? Ne pas réinventer la roue, je veux bien. Mais il a quand même bien fallu que quelqu'un l'invente. Et le collectif n'a pas comme seul effet de faire progresser en commun -- à force de réinventer, au moment où l'on essaie d'inventer c'est bien souvent le collectif qui nous met des bâtons dans les roues. Beaucoup de notre quotidien, scientifique ou technique, a été freiné par la collectivité ou ses dirigeants et il lui aura fallu le temps de s'imposer. Le collectif est très porté au conservatisme.

    Les conclusions sont intéressantes et au moins aussi partielles que la méthode l'autorise, mais ça reste du subjectif, de la philosophie. Y avait-il besoin de dépenser tout cet argent pour arriver au même résultat qu'aurait donné, et qu'a déjà donné en plus approfondi, une réflexion dans la chambre ?

    Et sur le terrain, on n'a pas d'autre choix que le pragmatisme ou la chute : soit on copie, soit on invente selon les exigences de la situation, et les fables de La Fontaine ou toute la littérature me semblent plus chargées d'enseignements. Les méthodes des sciences dures appliquées aux comportements... Combien faut-il sabrer de sa réalité pour que le sujet devienne étudiable ?

    Le problème de ce genre d'études, c'est que 10 ans après on n'en retient que les biais et les oublis méthodologiques.

    Mais l'expérience restant un atout non négligeable, plus encore que les logiciels libres, c'est l'enseignement de l'histoire qui me semble devoir être défendu becs et ongles.
    Il y a des roues qu'on réinvente, il y en a d'autres qu'on enterre.
  • # Et les autres ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Greg Egan: Océanique. Évalué à 2.

    Depuis le temps que je suis lecteur de SF, je ne vois pas en quoi ce qui est dit d'Egan ne s'appliquerait pas à une foultitude d'autres auteurs, plus ou moins connus.

    C'est plutôt une caractéristique du genre que d'un auteur en particulier : on s'attend à un western galactique bourré d'effets spéciaux et de poncifs, et on se retrouve à éplucher le Kant du quantique, à ceci près que les idées sont racontées au lieu d'être exposées -- même si l'un n'empêche pas l'autre -- et que c'est passionnant comme les contes d'autrefois.

    En gros, beaucoup d'action dans les romans et de la spéculation échevelée dans les nouvelles (j'ai bien dit en gros) et avec ça la SF m'a toujours semblé la plus vivante des littératures actuelles, depuis pas mal de temps déjà.

    Un peu comme les fables et fabliaux : pas engoncée, pas parisianiste ou équivalent, mais toujours droit au but et diablement efficace pour raconter sous forme de parabole l'être humain dans son univers passé, présent ou à venir.

    Quant à Egan, connais pas, mais s'il a repris le flambeau...
  • [^] # Re: 1200 €...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J'ai auto-édité un livre - Atelier Drupal (Suite). Évalué à 1.

    Effectivement, c'était en janvier 2008. Si c'est lui qui a augmenté ses tarifs depuis...

    J'ai trouvé le site de Media-Copy, une simulation de devis : 5 € l'exemplaire, quand à l'époque c'était 3 chez Jouve à caractéristiques presque identiques.

    Au moins pourrai-je comparer pour le prochain tirage et prendre le moins cher.

    Il y a aussi ICN mais c'est dans le Béarn et il n' a pas de site web.
  • # 1200 €...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J'ai auto-édité un livre - Atelier Drupal (Suite). Évalué à 4.

    Je ne vais pas m'étendre sur ma propre expérience d'autoédité (surtout qu'elle est très en dehors du domaine de l'informatique).

    Mais quand au prix... Essaie ce lien :
    http://www.jouve-print-services.com/

    Jouve, grosse structure professionnelle, service accomodant, résultat impeccable.
    Je m'en suis toujours tiré à moins de 5 € l'exemplaire pour des tirages de 100 (c'est dégressif), et jusqu'à un maximum de 170 pages.

    Question format, ton bouquin n'a rien à voir avec ce que j'ai produit, et si je suppose que tu y trouveras ton compte, ça reste un a priori.

    Mais l'intérêt du site, c'est que tu peux y faire réaliser des devis automatiques en ligne, qui ne t'engagent à rien. Tu peux même faire calculer un devis pour 100 exemplaire, un autre pour 150, pour 200...

    Une fois que tu as choisi, pas de surprise : la prestation reste au tarif indiqué sur le devis.
    Et quand il m'est arrivé de laisser passer une bourde technique sur les fichiers, au lieu d'augmenter la note on m'a averti que je devais envoyer un fichier corrigé.

    C'est pas de la pub, c'est un cri du cœur.
  • [^] # Re: Boulot

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage J'utilise Linux $n de mon temps. $n =. Évalué à 2.

    Au boulot j'utilise un vélo.
    Au syndicat 100 % Windows.
    À la maison 100 % Linux.
    Encore faut-il préciser que plus de 95 % des commentaires techniques sur Linuxfr me passent très largement au-dessus de la tête. Donc, quant à savoir si Linux est prêt pour le desktop : si moi j'y arrive...
  • # Pourquoi vouloir se justifier ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De l'utilitée de la créative Commons ND & NC. Évalué à 5.

    Je n'ai pas tout lu jusqu'au bout -- c'est long.

    Personnellement, j'ai toujours navigué d'une licence à l'autre selon la nature de mes travaux, et ça ne m'a jamais posé aucun problème de conscience.

    La logique et le droit des logiciels ne sont pas transposables au droit des oeuvres d'art et réciproquement, alors...

    La documentation que j'ai produite, vous en faites ce que vous voulez, sauf m'attribuer ce que vous y rajoutez. Idem les brûlots politiques. Tout cela par nature relève du domaine public.

    Mes dessins, mes poèmes, mes nouvelles, mes pamphlets... Ça, vous n'y touchez pas, même si c'est gratuit puisque sur internet. C'est mon imagination, ma vie, mon expérience. Elles valent ce qu'elle valent mais interdiction d'y toucher.

    J'ai tout balancé sur internet et c'est gratuit. Mais c'est également déposé, et je me réserve le droit d'attaquer en justice quiconque voudrait récupérer sans citer l'auteur, plagier, modifier ou exploiter commercialement -- sauf la documentation et la politique.

    Ça ne me pose aucun problème de conscience. Comme disait Ferré : ce qu'il y a d'encombrant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres.

    Je revendique le droit de faire ce que j'ai envie des oeuvres de mon esprit.
    Et pour en faire ce que j'en ai envie, j'utilise des logiciels libres.

    Faut pas tout mélanger.
  • [^] # Re: Précision

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Prudh'ommes => conciliation. Évalué à 3.

    Prise d'acte de rupture : rien à voir avec la requalification d'une démission en licenciement. Quand deux parties s'engagent par contrat à des obligations réciproques, l'une d'elle peut considérer que le contrat a été implicitement rompu quand l'autre partie a manqué à l'un ou plusieurs de ses engagements. Mais pour autant, elle ne peut décider d'elle-même que le contrat est rompu, il lui faut demander en justice que cette rupture soit avalisée, c'est dans le Code Civil.

    La Cour de Cassation a tout de même admis que le contrat de travail, entraînant une dépendance financière excessive d'une partie envers l'autre, méritait une exception.

    Pour prendre acte de la rupture du contrat de travail aux torts exclusifs de l'employeur il faut lui envoyer un courrier en RAR dans lesquels ces torts sont énoncés avec pour conclusion qu'ils rendent impossible la poursuite de la situation contractuelle.

    Pour toucher le chômage, le passage par la case Prud'hommes est ensuite obligatoire, car ce sont les Prud'hommes qui décideront si la prise d'acte de rupture était fondée sur des motifs réellement graves et sérieux, et si en conséquence elle produit les effets d'une démission ou d'un licenciement.

    L'intérêt de la prise d'acte de rupture est qu'elle rompt immédiatement le contrat de travail et libère pour la recherche d'un autre emploi.

    On peut aussi demander la résolution judiciaire du contrat de travail, comme de tout contrat, mais alors le contrat n'est pas immédiatement rompu, et la procédure est toujours longue.

    La requalification : le Conseil de Prud'hommes peut considérer, au vu des pièces du dossier, que le salarié a été poussé à la démission par des manquements de l'employeur à ses obligations, et que ces manquements produisent l'effet d'un licenciement.
    Dans ce cas, le licenciement est non seulement sans cause réelle et sérieuse, mais également sans respect de la procédure.

    Je peux en parler, puisqu'une grande partie du temps que je passe sous Linux est consacré à des dossiers pour les Prud'hommes en tant que bénévole pour le service juridique de la CGT.

    Devant les Prud'hommes, on peut se présenter seul, ou se faire assister ou représenter par le conjoint, un avocat, ou un représentant syndical. La plus mauvaise solution est la première : la règle de l'unicité de l'instance -- à moins d'éléments nouveaux on ne peut présenter qu'une demande pour la même relation de travail -- oblige à tout éplucher et c'est une affaire de spécialistes.

    Impossible de saisir les Prud'hommes pour une requalification et d'y revenir ensuite pour le paiement des heures supplémentaires, une seule instance et puis après plus rien.

    Un avocat : attention, je n'ai été débouté que sur deux dossiers depuis que je monte des dossiers, mais pour ceux que j'ai gagnés je ne sais toujours pas quel mérite m'en revient et quel mérite en revient à l'avocat de la partie adverse.

    Beaucoup d'avocats enfoncent leur client, soit en disant devant le Conseil de Prud'hommes ce que le client a envie d'entendre mais qui ne devrait surtout pas être dit devant un tribunal, soit en refusant de concilier quand il vaudrait mieux concilier ou en poussant à des appels et cassations perdus d'avance.
    Une affaire, pour un avocat, ça peut être un placement à rentabiliser.

    Dans le département où j'habite je conseillerais plutôt de s'adresser à la CGT, mais je ne puis assurer que ce soit transposable dans tous les autres. Et les avocats honnêtes ça existe aussi, j'en connais.

    En gros, quand on va aux Prud'hommes, il vaut mieux au préalable se renseigner sur le syndicat ou le professionnel à qui va être confiée l'affaire. D'autres y arrivent par leurs propres moyens, mais ça demande d'avoir un peu bûché le droit.

    Quant au Bureau de Conciliation son rôle ne s'arrête pas à tenter de concilier les parties, il doit aussi mettre l'affaire en état d'être jugée. Ce pour quoi il peut exiger la production de tout document pouvant servir de preuve, mais la demande doit en être faite sur la saisine.

    Enfin, la procédure devant les Prud'hommes est orale. Rien ne peut être retenu de ce qui n'aura pas été évoqué à l'instance. Certains Conseils admettent les conclusions écrites au titre de pièces du dossier.

    Chiffrer les demandes : une plaie d'argent fera sûrement davantage réfléchir l'employeur qu'une condamnation toute symbolique.
    Les chiffres aideront également le Conseil à rendre un jugement.

    Voilà, il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet et pas mal d'anecdotes, mais avec ça il y a déjà de quoi gaver le public.