Giboyle a écrit 48 commentaires

  • [^] # Re: Michel Rocard va plancher sur le numérique pour Ségolène Royal

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les positions des candidats à la présidentielle en matière de technologies de l'information. Évalué à 1.

    10% des électeurs qui se sentent proches des idées et du programme de la démocratie chrétienne. Le reste du score de Bayrou, c'est de la stratégie, du ressentiment, ... rien de durable.


    A la suite de nombreuses discussions récentes, il me semble bien que si, l'idée du centre durera, entre autres parce que depuis que (presque) plus personne ne croit aux recettes de Marx, et bien qu'une partie du PS essaie de faire croire qu'elle y croit encore, ou qu'elle connaît une mystérieuse recette distincte de l'économie de marché, la pluspart des électeurs du PS, eux n'y croient guère, à cette martingale... Ils espèrent un PS centriste :-) Et d'ailleurs il est arrivé que le PS le soit.

    Quelles sont les idées qui, effectivement, interdiraient à la plupart des socialistes de gouverner avec les centristes ?

    Soyons clairs : on ne peut gouverner sans une majorité à l'assemblée nationale, on ne peut avoir de majorité à l'assemblée nationale sans coalition entre partis.


    Hum... Je te parle idées, tu me parle appareils, combinazione, tambouilles, microcosme. J'en déduis que sur le fonds, il n'y a guère d'opposition irréconciliable...
    Et puis si le centre devait grossir par rapport à son étiage de 2002, si Bayrou était au second tour, les lignes bougeraient vivement dans les appareils.

    - François, quel bon vent t'amène ? !
    - Bon vent, bon vent... Mais purée, c'est pas du vent, c'est une tornade !
  • [^] # Re: Michel Rocard va plancher sur le numérique pour Ségolène Royal

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les positions des candidats à la présidentielle en matière de technologies de l'information. Évalué à 2.

    > C'est agaçant cette propension à traiter de sectaires les gens qui tout simplement ont des idées.

    1) je ne t'ai pas traité de sectaire... Mais effectivement, l'idée que Rocard ne puisse pas travailler avec Bayrou me semble être fausse (ils ont déjà travaillé ensemble) et relever d'une forme de sectarisme absurde, puisque les idées de ces deux là sont compatibles à 99%.

    2) Si j'interprète bien, pour toi, un centriste n'a pas d'idée. C'est élégant ça...

    3) Quelles sont les idées qui, effectivement, interdiraient à la plupart des socialistes de gouverner avec les centristes ? Sur les sujets sociétaux, les lignes de fractures ne recoupent pas les frontières des partis. Reste l'économie essentiellement, me semble-t-il.

    Les électeurs du PS souhaitent-ils revenir à une économie planifiée, contestent-ils l'économie de marché, savent-ils décrire autre chose qui marcherait ? Non.
    Les électeurs centristes prônent-ils l'abolition de la sécu, du droit du travail, du CDI, la privatisation de La Poste ou de l'EDF, étaient-ils content du bradage des autoroutes ? Non.
    Qui veut sortir de l'Europe, fermer totalement les frontières ? Personne.
    Qui conteste l'importance des problématiques environnementales ? Personne non plus.
    Qui a l'impression que le "modèle" US (ou chinois) est de nature darwiniste et finalement très éloigné de ce que nous avons envie de bâtir en France ? Plein de monde.

    Donc, entre les électeurs du centre gauche, du centre droit, du centre tout court, où sont les différences fondamentales qui interdiraient tout travail commun ? Elles existent essentiellement à l'état de phantasme. Il y a des nuances, des propositions parfois incompatibles à la marge, mais sinon tout le monde a grosso-modo des idées assez proches, ou des différences sur des points suffisamment mineurs pour que ça n'empêche pas d'avancer quand même.

    Certains jugent qu'on peut dépenser plus pour du social, d'autres jugent que l'on dépense trop mal et qu'on ferait mieux de dépenser mieux. Mais nul n'a envie de ruiner les entreprises ou d'abolir l'État.

    Reste le problème de la dette, qui est abordé de manière plus ou moins - comment dire ? - détachée ? distanciée ? sérieuse ? dramatique ? suivant les candidats. Mais même là, on devrait trouver un terrain d'entente entre électeurs : si elle n'inquiète pas apparemment les cadres du PS ou de l'UMP, les français n'aiment pas la dette qui enrichit trop les très riches...


    P.S. : sur le "coup d'état permanent" de Mitterrand qui vaudrait "prior art" pour les réformes constitutionnelles, je te rappelle qu'il a été 14 ans au pouvoir... Il a gaillardemment ignoré l'esprit de la constitution en restant au pouvoir en 86 et a contribué à la ruiner. C'est sous sa férule que les affaires des marchés publics d'Ile-de-France, l'OPAC HLM de Paris, les frégates de Taïwan, l'affaire Elf (et j'en passe) se sont développées, et certainement pas à son insu... Chirac fut son digne successeur de ce point de vue.

    Alors j'oserai même dire que je te trouve un peu gonflé sur ce coup là, de te référer à Tonton pour expliquer que Bayrou n'a pas d'idées... :-)

    Au plaisir.
  • [^] # Re: Michel Rocard va plancher sur le numérique pour Ségolène Royal

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les positions des candidats à la présidentielle en matière de technologies de l'information. Évalué à 2.

    De temps en temps, je me demande si les "gens" des deux grands partis ne sont pas des bots.

    Rocard planche pour Royal, très bien, il en sort une bonne proposition, ok, Bayrou est élu (éventuellement) et il récupère la proposition et éventuellement son auteur.

    C'est bien ou mal ? Notez que si Ségolène était intelligente elle pourrait faire de même avec des propositions d'autres bords : révision constitutionnelle, etc... Vous êtes durs de la feuille les gars !

    Quant à la mission hyper-précise confiée à M. Rocard ("une mission sur les enjeux du numérique", ça c'est du cahier des charges !) je demande à voir ce qu'il en restera à la veille du premier tour, dans 30 jours... : une 101e proposition libellée "demander à M. Rocard s'il veut bien continuer à préciser la question" peut être ?
  • [^] # Re: Surprise et test simple

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les positions des candidats à la présidentielle en matière de technologies de l'information. Évalué à 1.

    Ce n'est pas de l'intox, c'est un compliment pour Rocard, qui est trop honnête pour être sectaire.

    Hypothèse aussi hasardeuse qu'une autre : Bayrou est élu. Il demande à M. Rocard : "dis donc Michel que je connais et que j'estime et dont je sais que tu as réfléchi à cette affaire de brevets, vois-tu un inconvénient à me pondre une bonne loi française et à travailer à l'harmonisation européenne sur ce sujet que je trouve un chouille trop complexe pour le temps que j'ai à y consacrer, vu qu'jai des neurones déjà mobilisés par tout un tas de trucs ?"

    Alors, qu'est-ce que Michel Rocard répondrait ? Allez, essaye de me faire croire qu'il l'enverrait paître... Je peux me tromper, mais si Rocard disait "nan ! je boude !", beaucoup de monde trouverait ça bête.

    A commencer par toi, non ?

    C'est pas de l'intox, c'est de l'estime.
  • [^] # Re: Surprise et test simple

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les positions des candidats à la présidentielle en matière de technologies de l'information. Évalué à -2.

    A je me rectifie moi même sur 1 point : il est indécis sur les brevets logiciels (plus que moi en tout cas), d'après l'entretien donné sur Solutions Linux.

    Boaf, pas grave : il mandatera Rocard sur ce point et ça ira tout seul.
  • # Surprise et test simple

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les positions des candidats à la présidentielle en matière de technologies de l'information. Évalué à 8.

    Bonsoir à tous,

    Ma surprise est celle de voir les positions des verts et du PS plus valorisées que celles de l'UDF. Je ne vois pas de flip-flop sur ce sujet chez François Bayrou.

    Test simple : cherchez "logiciel libre" sur http://www.bayrou.fr, obtenez 73 résultats dans les seuls articles, dont plusieurs remontant à plusieurs années en arrière, aux combats contre les brevets logiciels européens.

    Et en plus il lui arrive de considérer à juste titre que certains sujets sont complexes et méritent un étude longue (par exemple : comment répartir les droits d'une éventuelle licence globale).
    Je ne vois pas là-dedans qu'il ait beaucoup changé d'avis : anti brevets logiciels, pour le maintien du droit à la copie privée, pour la défense du logiciel libre (dont il trouve le mode de développement coopératif remarquable, novateur, source d'inspiration).

    Au revoir.
  • [^] # Re: /.

    Posté par  . En réponse au journal Framasoft mis en demeure de constater un certain manque de lucidité. Évalué à 1.

    A mon sens, on doit pouvoir mettre deux T à "slashdotté". Ou l'abrévier en /2T.

    Je slashdotte
    Tu slashdottes

    C'est classe. Ca rime avec Charlotte.
  • [^] # Re: Qu'est-ce qui est mieux ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ventes subordonnées : belle victoire au tribunal. Évalué à 2.

    Hum...
    1) Je n'utilise pas FreeDos. Ce n'est pas une solution pour moi.
    2) Qu'on m'impose 2 ¤ de plus pour la galette sur laquelle il figure m'est indifférent.
    3) A la limitte, tu as raison de spécifier que ce pourrait être une option, mais c'est vraiment "à la limitte".
    4) Quand au problème de la vente lié, il est double et je ne comprend pas ta phrase :
    " Bref, j'ai l'impression que ceux qui considèrent FreeDOS comme une solution ne se battent pas vraiment contre le vente liée en elle même mais l'utilisent comme un moyen de casser d'autre choses qu'ils n'aiment pas (l'absence de choix et le prix final que ça implique). "

    - Car effectivement, le problème de cette vente liée est qu'elle impose un surcoût pour un autre produit (Windows) que ce que l'on veut acheter (le PC sans OS) alors que la législation constante indique que les deux devraient être disjoints. Ainsi, avec les "N Series", impossible de bénéficier des promos, à croire que c'est MSFT qui offre les promos Dell...
    - Car ces pratiques douteuses favorisent la perpétuation d'un monopole de fait, jugé nuisible par beaucoup, et sont dans la droite ligne de l'arsenal marketting tortueux et douteux déployé par le géant de Redmond depuis tant d'années.

    Sur ce, je comprend - un peu - les constructeurs de PC : le coût du support qu'ils vendent "au forfait" augmenterait certainement de manière vertigineuse s'ils devaient l'assurer à tous ceux qui installent un OS non-fourni, ni testé, ni "amélioré" par eux même. Comment s'assurer qu'un défaillance matérielle est bien à l'origine d'un problème si les OS sont hétérogènes ? C'est déjà assez complexe quand tout le monde utilise "Fenêtres", alors... Et le support des éditeurs est générallement nul et non-avenu (note : je n'ai pas réessayé d'appeler Microsoft depuis longtemps, mais en 97, j'y avais renoncé).

    Une seule solution dans ce cas : faire payer à l'appel et pour les interventions de maintenance indues. Pas simple... Autre tactique : permettre le lancement de tests du matériel à partir d'une base stable et... FreeDos 1.0 qui vient de sortir me semble une base idéale :-) Dans ce cas, rajouter un choix "avec Windows (super promo !!!) et FreeDos" ou "FreeDos seul, enlevez 180 ¤".

    Quant aux autres énervements vis à vis de Microsoft, ils sont légions, mais la seule lecture du contrat de licence (le leur, celui d'autres éditeurs également) suffit à se persuader que l'informatique est une "industrie" très peu mature où tant les éditeurs que les clients s'échangent des tartes à la crême, les uns en ne s'engageant sur rien, les autres en étant fréquemment totalement inconséquents ; c'est une forme d'anarchie fort créatrice bien que déroutante.

    Au plaisir.
  • [^] # Re: Qu'est-ce qui est mieux ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ventes subordonnées : belle victoire au tribunal. Évalué à 1.

    Oui. Eric : je trouve que tu chipotte dur, sans vouloir t'offenser.

    Le coût du CD pressé, de sa manutention et du petit livret accompagnant la galette est inclus dans celui de l'ensemble de la machine, mais FreeDos en tant que tel reste gratuit. Ce n'est pas une vente, et a fortiori pas une vente liée.

    A dire vrai, je ne vois pas trop où tu veux en venir.
  • [^] # Re: Qu'est-ce qui est mieux ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ventes subordonnées : belle victoire au tribunal. Évalué à 1.

    Moui mais non.

    FreeDos est sous GPL, gratuit, et livré par Dell sur CD avec les sources... Alors, bon parler de "vente liée" dans ce cas me parraît extrèmement excessif. Tout au plus peux-tu dire qu'ils offrent le CD pressé.

    " Garçon ! Un Freedos pressé, bien frais s'il vous plaît ! "
  • [^] # Re: Qu'est-ce qui est mieux ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ventes subordonnées : belle victoire au tribunal. Évalué à 2.

    Le seul OS livré est Freedos, il n'est pas nécessaire "d'enlever" quoi que ce soit. Aucun CD Windows livré, rien sur le disque.

    Les délais de livraison sont de l'ordre de 4 semaines. La gamme "Précision", au final, n'est pas si chère si l'on regarde les perfomances comparées d'un Core 2 Duo par rapport à un Pentium D de la gamme "Dimension".

    Mais je chipotte !

    En revanche, ce qui est clair, c'est qu'il ne s'agit pas à proprement parler de faire jouer les dispositions législatives prohibant la vente liée : ils refusent catégoriquement au téléphone l'hypothèse d'un remboursement de Windows sur leurs offres standard ; reste à alors à engager les frais postaux nécessaires, voire l'avocat qui va avec...
  • [^] # Re: Qu'est-ce qui est mieux ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ventes subordonnées : belle victoire au tribunal. Évalué à 1.

    Pour information : Dell vend des PCs sans OS ou même certifiés RedHat.

    On les trouve dans la gamme "Precision" par exemple. Il est également possible de leur demander, par téléphone, un PC N series et de spécifier alors ses propres composants. Les délais de livraison sont ralongés, on ne bénéficie pas des promotions, il faut insister un peu, mais on y arrive.

    Ca ne résoud pas exactement les problèmes de la vente liée, mais c'est un bon effort tout de même.
  • # Au risque de faire tâche...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Agenda partagé : des solutions. Évalué à 2.

    ... je me permet de signaler qu'Oracle a un produit de Calendrier partagé assez complet, complêtement propriétaire, certes.

    J'en parle ici pour complêter le panorama, et parce que les gens d'Oracle avaient été très corrects. Il est intégré dans la "Collaboration Suite", s'appuie sur leur annuaire LDAP, dispose d'une interface Web très correcte et d'un connecteur Outlook bien complet qui permet, point capital, de synchroniser les PDA Microsoft et tient compte de la gestion des droits et du partage des informations.

    Pour avoir activement participé à l'implémentation de ces briques dans une très grande multinationnale française voici plus de deux ans, j'en garde un souvenir mitigé :
    - évolution relativement rapide, bon suivi de la part des équipes Oracle. Le contexte mouvant côté ActiveSync - Windows Mobile - Outlook rendait l'administration des postes et des PDA assez sportifs et imposait à l'éditeur un rythme soutenu.
    - la messagerie était sous Sun/Imap et le connecteur Outlook s'y adaptait bien.
    - des bugs, quand même, mais Oracle en a corrigé plusieurs à notre demande.
    - posibilité de faire du SyncMl, mais la norme ne prévoit pas de gestion des droits, par exemple, ce qui en limite singulièrement la portée.
    - en revanche, côté installation et interfaçage avec un annuaire LDAP IPlanet maître : nombreuses galères. Le principe de numérotation des produits Oracle est absurde ; le nombre de composants à installer pour faire fonctionner l'ensemble est considérable.

    Bref ! C'est un autre moyen (propriétaire) de faire du calendrier partagé sans Exchange et en tenant compte des PDAs (via Outlook). Quand j'ai achevé la mission, le produit tenait bien pour 5000 utilisateurs sur un couple de serveurs (dont un dédié à l'annuaire) et en plus de 10 langues. Il tourne encore dans cette même entreprise.

    Par ailleurs. Oracle participe (ou participait) au projet Sunbird de Mozilla.
  • [^] # Re: Cher Mr Giuliani

    Posté par  . En réponse à la dépêche Il n'a de libre que le nom. Évalué à 4.

    De bons points dans ta lettre.

    Il serait également intéressant de savoir ce qu'il propose :.
    - ça sent le retour des brevets logiciels,
    - l'utilisation de DADVSI pour mettre des bâtons dans les roues des utilisateurs du libre (par exemple : les administrations françaises, riches et mal outillées juridiquement dans bien des cas) ; sans parler des développeurs, hébergeurs, FAI...

    Mais au-delà, quel modèle a-t-il en tête ?

    Veut-il réformer le droit des licenses pour interdire celles qui permettrent la duplication gratuite des oeuvres ? Ou obliger toute personne mettant gratuitement une oeuvre à disposition à abandonner par ce geste tout droit sur la dite oeuvre ? Pourraient-ils faire valider ça par les juges, aux différents niveaux ? Peuvent-ils amender les lois dans ce sens sans être en contravention avec les conventions internationnales ? Ca fleure bon l'attaque sur la GPL... et ça plairait à Vivendi pour sûr !

    Les bénévoles du Libre et les professionnels qui gagnent leur argent avec sont respectueux des lois existantes, ils sont partie prenante de l'économie de marché, même s'ils empiètent parfois sur les bénéfices de certains. Qu'y a-t-il de mal là-dedans ?

    Ses arguments me font penser à ceux qui ne supportent pas d'être concurencés par des organisations sans but lucratif, qui se plaignent d'être défavorisés par rapport à des compétiteurs non-obligés de faire des bénéfices. On a vu des banques, par exemple, demander à ce que l'Ecureuil soit obligé de faire des bénéfices (de mémoire) parce que sinon "ils étaient défavorisés" (les pauvres choux). Aux Etats-Unis, la proposition qui postule que "seul le libéralisme économique est efficace" est si ancrée (et si bien propagé pour le plus grand profit des "gros"), qu'il devient inconcevable pour beaucoup qu'une organisation non-basée sur la compétition d'entreprises puisse être efficace socialement et économiquement. Le corolaire : tout ce qui ne gagne pas d'argent est mauvais.

    Ce Monsieur est un zélateur de ce type de propositions frelatées.

    Il pense peut être pouvoir interdire aux citoyens de programmer dans leur garage et de partager leurs résulats... Il va peut être aussi nous sortir des études pas-orientées-du-tout "prouvant" que les administrations sont perdantes avec le libre, et tenter d'infléchir les décisions du gouvernement dans ce sens, pour en bânir Linux et consors. Ca marche dans nombre de grandes entreprises, pourquoi pas aux Finances ?

    Quelqu'un sait-il par qui il est payé ? Qui sont les sponsors de son Think Tank ? Aux US, on sait en gros : les lobbyistes de K street sont à 90% financés par les super-riches et pour eux-mêmes. Et ce "Conseil consultatif de l'Internet", combien y touche-t-on, depuis 2 ans, pour la réunion qu'il a tenue ?

    Débat de la semaine prochaine : Suffrage censitaire et fromages de la République : quels enjeux pour l'emploi des jeunes ?
  • [^] # Re: Déjà fait dans d'autres administrations, pour l'une par ses seuls mo

    Posté par  . En réponse à la dépêche Important appel d'offres du ministère de l'intérieur. Évalué à 5.

    Tout à fait d'accord, et je souligne que les problématiques fonctionnelles sont très très très toufues :
    - salades de synchronisation des PDA, téléphones, et des mêmes appareils avec plusieurs postes (profils itinérants ?) et/ou avec des PC perso et/ou via WiFi...
    - définition fine des droits d'accès aux informations. Et quand une secrétaire émet une proposition de réunion, est-ce en son nom, sous celui de son patron (et quel patron si elle en a plusieurs ?), les réponses lui parviennent-elles ou reviennent-elles à son chef ? Son nom est-il visible ? La réponse : ça dépend des services ; on veut tout et paramétrable ! Tarte-à-la-crème !!
    - usages détournés ou poussés aux limites ("tâches" Outlook utilisées pour distribuer et suivre le travail d'une équipe, demande de partage des "notes" d'un autre, formulaires, utilisation de project couplée à la messagerie (jamais vue, mais j'imagine le bazar), formulaires, etc, etc, etc...)

    Logiquement, qui dit usine à gaz fonctionnelle dit problème d'ergonomie et de cohérence. Outlook en est farci d'ailleurs. Pour rire, saviez-vous que vous pouviez changer votre mot de passe Windows dans Outlook ? Si vous cherchez bien, vous trouverez, on peut ! Avez-vous déjà compté le nombre d'écrans de configuration là-dedans ? Accrochez-vous !!

    Mais bon, s'il y a bien un truc que Microsoft et Lotus ont et qui n'existe pas ailleurs, ce sont ces outils intégrés de gestion globale de l'information qui circule au niveau du poste. Considérez maintenant les horreurs de reprise d'antériorité (outils propriétaires qui s'appuient sur des clients MAPI), l'absence de standards complets sur les calendrier ou les dispositifs de synchronisation, et vous obtenez un bon gros trou dans la raquette des LL sur le poste de travail en entreprise.

    Et puis bien sûr, comme sur Office en général, chacun n'utilise que 10% des potentialité des logiciels. Mais dans ces 10%, tout le monde utilise une fonctionnalité "exotique" et y tient, juge et jure qu'il "ne peut pas travailler sans ça !" Comme chacun utilise une fonctionnalité exotique différente, il y a quelques freins à l'adoption de solutions alternatives...
    En plus, ce sont des outils qui sont utilisés intensivement, jusqu'à 25% du temps de travail : les utilisateurs sont sensibles aux changements.

    Une piste de travail instinctive :
    - partir du principe que tous les clients peuvent se connecter tout le temps de partout. On y est pas tout à fait, mais on y va sûrement.
    - du coup, suppression des données locales : plus de soucis de confidentialité, gestion centralisée des droits d'accès, plus de problèmes de synchronisation, etc...
    - AJAX ou équivalent pour fournir des interfaces "Web" efficaces, adapter l'affichage à la taille de l'écran des clients. On peut implémenter du glisser-déplacer avec Ajax ? Pas sûr...

    Il y a du boulot, c'est sûr !
  • [^] # Re: A qui profite le crime ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : l'interopérabilité disparait. Évalué à 10.

    Je propose de traduire devant un tribunal spécial certains députés et sénateurs pour haute trahison.

    Deux remarques :
    - il me semble bien qu'il existe un crime appelé "intelligence avec une puissance étrangère" (que personne ne rie si on associe Charasse et intelligence dans la même phrase, SVP). On regarde quel pays est majoritaire dans toutes les majors du disque, on constate qu'il est dirigé par un illuminé qui déclenche des guerres et doté d'armes terribles, et hop, pan ! Reste à chopper Charasse avec Bush, ce qui n'est pas évident. mais bon : vous voyez la démarche.
    - certains députés et sénateurs, et plein de lobyistes !!! Il n'y a pas lieu de se limiter à nos chers représentants du peuple quand certains touchent plus qu'eux pour le même méfait.

    Question : y-a-til le même nombre de pieds dans "lobbyiste" et dans "aristocrate" ? Je compose une chanson pour que mes enfants aient de quoi vivre dans les 70 ans qui viennent et j'ai un doute subit.
  • [^] # Re: La relance de l'économie passe par l'autarcie?

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : La pression monte avant le Sénat. Évalué à 2.

    Bonjour,

    >> aucune raison que les enfants héritent de l'argent mal gagné par le père.
    > aucune raisons qu'ils subissent les torts du père.

    D'accord sur ta phrase. Mais ce que je souligne, c'est qu'il est inique que les enfants héritent de l'argent (ou du pouvoir) volé par le père, et d'autant plus si cela empêche les propriétaires légitimes des fonds de les récupérer parce que, légalement, ils sont désormais propriété d'un proche du père (ou de la mère, pas de sexisme chez les escrocs !). Par exemple, je trouverais lamentable que les enfants Berlusconi héritent de l'empire médiatique si mal acquis par leur père.

    > Commencer par ne plus rembourser... plutot que de vouloir ruiner un systeme de santé.

    Outre le fait que de nombreuses préparations ne sont d'ors et déjà plus remboursées, qui te dit que je propose de "ruiner le système de santé" ? Peut-on déjà se mettre d'accord sur un principe simple : plus d'augmentation de la part du PIB correspondant à des soins remboursés sur des cotisations obligatoires.

    Pour ton information, le budget de la santé est très, très, très supérieur au budget de la défense. Wikipédia le donne à 30% du PIB pour 2005, retraites incluses.


    > vraiment pas sur que les "oisifs au chomage" soient vraiment ceux qui coute le plus...

    Je parlais des "oisifs les plus opulents", et notamment tous les braves gars (surtout des hommes !) qui, à la retraite ou au chômage, gagnent encore 70% de leur dernier salaire. J'en connais. S'ils touchaient 15 000 Euros de salaire mensuel, crois moi, qu'est-ce qui les pousse à re-travailler vite ? Au pire, ils vendent le yacht. Compare ça à la situation des techniciennes de surface qui enchaînent les temps partiels en CDD au SMIC et qui cotisent pour le chômage de l'autre... En plus, l'opulent a pu épargner, lui, avant d'être au chômage ou en retraite. Pourquoi faut-il donc continuer à ponctionner les actifs pour lui fournir ses émoluements de nabab ?
  • [^] # Re: La relance de l'économie passe par l'autarcie?

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : La pression monte avant le Sénat. Évalué à 5.

    Reprenant le mal français de l'époque, je n'ai guère présenté de solution en fait. Allez, lançons moi :
    - chasse systématique de tous les phénomènes de seuils qui ruinent le repère capital qu'est la monnaie et incitent à la paresse ou à la recherche du biais. Je pense à de nombreuses niches fiscales ou para-fiscales, à de nombreuses prestations ou aides qui ne sont plus versées dès qu'un foyer devient imposable.
    - plafonnement des retraites versées, plafonnement des allocations chômage : il est définitivement anormal que les salariés actifs engraissent les oisifs les plus opulents ; qui plus est, pour les chômeurs issus de postes à haut revenu, c'est une incitation très nette 1) à se faire mettre au chômage et 2) à y rester le plus longtemps possible. Pensez donc : deux ans !! Elargissement de la base des cotisantions à l'ensemble des revenus (utiliser enfin la CSG...)
    - simplification des lois, des codes, règlements et décrets, présentation de l'ensemble sous forme compilée et hiérarchisée, pour qu'enfin il soit possible 1) de ne plus ignorer la loi et 2) de la simplifier, du coup, parce qu'elle devient lisible, que les redondances et incohérences apparaîssent. Redéployer les administratifs (dans le public et le privé) qui ne servent plus à rien du fait de la suppression de certains circuits inutiles.
    - arrêter la course aux dépenses de santé, faire enfin face à la schyzophrénie ambiante en la manière : à titre individuel, nous souhaitons tous les meilleurs soins pour nos proches. Mais collectivement, peut-on continuer à consacrer chaque année une part de plus en plus plus importante des richesses produites aux soins ? Il va falloir que ça cesse...
    - cesser d'inscrire le montant des amendes maximales dans la loi : elles doivent redevenir dissuasives. Le système américain m'apparaît nettement supérieur de ce point de vue, notamment en matière de délinquance financière. Justement, causons délinquance financière : allez hop ! Un bon ECM sur les Caïamans, les iles Vièrges, les îles Anglo-Normandes, on coupe le Swift à tous ces mafieux là, un peu d'action que diable ! Ils sont tous anglais ? Mais justement ! Combien de temp encore va-t-on tolérer la "créativité" financière et comptable ? Ne pas oublier de ruiner les ayants-droits quand on rectifie un gros malfrat. Je pense à Berlusconi par exemple : aucune raison que les enfants héritent de l'argent mal gagné par le père.
    - Recherche, investissement, formation, simplification réglementaire, respect de l'environnement, harmonisation fiscale européenne, remise en perspective de certains symboles porteurs de sens (vote-citoyenneté / homogénéisation de certaines élection au niveau de l'UE / fixation des frontières de l'Union ; les chantiers ne manquent pas...).
    - arrêt de l'ouverture des frontières aux pays sévèrement protectionistes (quelle naïveté ! ils se gaussent de notre candeur) ; préservation d'une indépendance stratégique en matière alimentaire, industrielle et technologique : sans ça, pas d'indépendance politique. Reste l'énergie... faire les yeux doux à Chavez !
    - Pour ne pas polémiquer, j'ommet de parler de la réforme du syndicalisme et du système paritaire, de la nécessaire remise au travail des couloeuvres qui peuplent nombre d'administration (publiques ou pas) en s'appuyant sur un droit du travail bien mal foutu.


    Allez, cessons là, on va croire que j'ai envie de peupler les lanternes :-)
    Ce ne sont pas les pistes qui manquent, mais nos chers dirigeants sont d'un conservatisme épuisant, d'un suivisme générallement navrant (Ah ! les modes manageuriales...). La presse ne les aide pas à procéder autrement d'ailleurs : elle fait partie du système.


    Hauts les coeurs !
  • [^] # Re: La relance de l'économie passe par l'autarcie?

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : La pression monte avant le Sénat. Évalué à 6.

    Deux réflexions sans rapport avec l'article, mais en rapport direct avec ton message :
    - la Chine actuelle, c'est la symbiose "réussie" entre l'affairisme débridé, la négation des droits politiques, l'opacité mafieuse et le colonialisme économique. C'est un peu radical comme critique, on pourrait certainement la nuancer, mais bon... ce n'est pas compliqué d'être plus communistes qu'eux ! Il suffit d'avoir un système de retraite et un droit du travail quelque peu appliqué.
    - "la relance économique [...] passe par l'investissement étranger". Ah. Et si nos entreprises investissaient chez nous, déjà ? Et nos banques ? Et si on proposait aux particuliers d'investir dans des fonds de financement des entreprises en lesquels ils puissent avoir confiance, plutôt que dans des tas de "bidules" juridiques opaques proposés par des banques exclusivement intéressées à plumer tout le monde le plus silencieusement possible ? Et si on arrêtait d'employer les services de R&D de certaines boîtes à former à plein temps leurs "collègues" étrangers ?

    Et si on arrêtait d'acheter n'importe quoi sous prétexte que "c'est pas cher" ? Les chambres d'enfants débordent de jouets faits par des quasi-esclaves, nos jardins de cadavres de forêts tropicales déguisés en meubles, etc... Ah ça, "c'est pas cher" ! Et pour cause ! Supprime les frais des retraites, des juges, des services sociaux, des syndicats, d'une bonne partie des médecins, bref ! de tous ces trucs qui ne servent à rien, abolis le salaire minimum, rétablis le contrôle des changes, interdis les importations de tout un tas de choses, supprime les élections et tu vas voir : Pékin sur Seine ! Ca gaze un max question économie ! Moins de frais, plus de stimulation, marche ou crève !

    Si on avait un gouvernement, il pourrait aussi tenter de dégonfler proprement la bulle des logements et de rediriger l'épargne qui s'y investit depuis des années vers la recherche, plutôt que d'imiter bêtement nos zamis anglo-saxons. J'ignore si les traités signés en douce nous le permettent du reste, et donc j'arrête là.
  • # Retour d'expérience et réflexions

    Posté par  . En réponse à la dépêche Virtualisation de Serveur : Linux sous Windows. Évalué à 7.

    Dans le cadre d'un projet en fin d'année dernière, j'ai dû installer des Linux (SLES 9) sur des MS Virtual Server au-dessus de Win2003.

    Les problèmes majeurs rencontrés :
    - désynchronisation énorme des horloges (et donc dysfontionnements lourds pour toutes les applications qui en dépendent... c'est à dire beaucoup)
    - bug apparent de l'émulation SCSI

    Microsoft promet de corriger précisément ces défauts là (voir lien de l'article). Bien joué Bill.

    En revanche, sauf pour ceux qui voudraient faire tourner un seul Linux au milieu d'une horde de Windows tous exécutés sous Virtual Server, je ne vois guère l'intérêt de s'appuyer sur Win2003 + Virtual server, sauf si les versions prochaines sont vraiment très, très, très perfomantes. Est-ce probable ?

    Entre autre, en première approche, Virtual Server suppose l'installation d'IIS sur la machine hôte, et probablement de tout un tas d'autres "services". La surface d'exposition aux véroles du système hôte est donc importante. Puisque c'est un Windows sur le réseau, il va lui falloir... un anti-virus (et les problèmes qui l'accompagnent). Il va falloir mettre tout ça à jour régulièrement et, sauf à ce que Vista soit vraiment un Windows révolutionnaire, rebooter assez souvent, vérifier que certains services ne se sont pas réactivés durant l'application des services packs, etc... L'interface graphique va demeurer également, qui consomme des ressources.
    Bref ! Là où on souhaiterait un serveur de VM tournant au-dessus d'un système hôte dépouillé, pour maximiser les perfs et minimiser les interruptions de service, on se retrouve avec tout le tintouin de Windows et les peines qui l'accompagnent. Les systèmes et applications hébergés dans les VM vont en pâtir.

    Autre point : tout comme pour VmWare, il faut patcher chaque OS hébergé dans chaque VM pour qu'il se sente à l'aise dans la dite VM. Apparemment, ces "patches" ne sont pas disponibles pour les kernels en eux même, mais conçus distribution par distribution. Microsoft en propose actuellement pour des RedHat et des Suse.
    - Sont-ils compatible avec des noyaux compilés manuellement ?
    - Qu'est-ce qui est changé dans le Linux ; est-ce transparent, documenté ? Si RedHat diffuse une mise à jour critique pour le kernel de la RHEL4 et les rustines Microsoftiennes "sautent" dans chaque VM qui devient inopérante après mise à jour. En quel délai MSFT diffuse-t-il une nouvelle version de sa rustine, à quoi s'engagent-ils ?
    - Et si on veut exécuter une Debian, tester une pré-release, une autre distribution... on pleure. Idem sous VMWare à ma connaissance, d'ailleurs. Qu'en est-il avec Les autres systèmes de virtualisation ?

    Pour finir : en deux mois d'utilisation intensive de ces VM sur proc Intel, et nonobstant les problémes mentionnés tout en haut (dont un majeur), la stabilité de Virtual Server + SLES9 a été très satisfaisante (il s'agissait de prototypage, assez exigeant cependant).
  • [^] # Re: Et pratiquement...

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : c'est reparti. Évalué à 1.

    Solution très sympa, présente plusieurs avantages :
    - automatique
    - les sociétés d'auteurs conservent leur rôle d'identification des ayants droits et de reversement des sommes, ça devrait leur plaire...
    - les internautes ont, d'une certaine manière, la possibilité de voter : plus une oeuvre leur plait, plus ils la laissent en téléchargement. Quand un truc est nul, on l'efface.

    Failles potentielles :
    - possibilité de manipulation des chiffres par des indélicats qui téléchargeraient ou mettraient à disposition "leur" fichier, juste pour faire monter les compteurs ?
    - pollution par "fakes" : je déteste untelle, je crée des faux qui gênent la diffusion de ses oeuvres...
    - possibilité d'analyse comportementale des internautes (untel qui propose telle, telle et telle oeuvre recherche ci, recherche ça, écoute ci ou ça...). Est-ce grave, évitable ?

    Ca demanderait quelques investissements (crawler...) et un peu de réglementation, certainement.

    Ce qui ne va pas plaire aux "majors" : tout, y compris l'impossibilité de facturer "à l'écoute" (et non lors de l'acquisition).
  • [^] # Re: Finie l'ère du pc vive la machine à écrire

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : c'est reparti. Évalué à 2.

    Ce qui ne répond pas à la question "la justice est t'elle juste", ou plutot si , en disant qu'elle injuste."

    La Justice est une institution humaine, imparfaite, et qui le restera quels que soient les moyens et méthodes : elle ne peut être parfaitement juste, elle est et demeurera donc mécaniquement injuste. "Juste", c'est un absolu qu'on atteint jamais.

    Bref, je préférerai que le débat soit posée différemment : la justice fonctionne-t-elle correctement ? Et là, la réponse est assez simple : non. On a le même nombre de juges qu'à la fin du 19e siècle, toute une gamme de nouvelles choses à juger (finances, droits intellectuels, problèmes routiers et autres choses liées aux technologies nouvelles ), un droit et des procédures de droit d'une complexité délirante (merci amis avocats, juges, députés, grand merci vraiment).
    De plus, ces imbéciles de délinquants deviennent plus vicieux avec le temps : pour "suivre", les moyens d'investigation et de preuve gagnent en complexité...

    Donc, avec le même nombre de juges, une explosion du nombre d'affaires, des outils (notamment informatiques) peu performants et le harcèlement procédural (dans les affaires économico-financières notamment, bref, du fait des riches qui peuvent payer un avocat pour faire suer le juge), comment voulez-vous que la justice fonctionne correctement ?

    Rajoutons, pour faire bonne mesure, le lobbying extrèmement efficace mené par les milieux d'affaire pour interdire toute coopération, toute harmonisation internationnale, des peines complêtement disproportionnées à nuisance égale (vive la délinquance en col blanc !), des peines non dissuasives pour une bonne partie d'entre elles (montants plafonnésne tenant pas compte ni des gains du méfait ni des biens du condamné...) et vous avez un bien joli tableau.

    En revanche, je maintiens que les termes du débat ne peuvent pas être "la Justice est-elle _totalement_ juste ?", car la réponse sera toujours non. Seul Dieu, éventuellement...
  • # Et pratiquement...

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : c'est reparti. Évalué à 0.

    Bon, ce projet de loi ne nous plaît pas plus que ses prédécesseurs, on déteste Vivendi Universal, d'acord. MAIS. Reste le problème de la rémunération des auteurs et de ceux qui les aident. On élimine les distributeurs, restent ceux qui produisent : comment les rémunère-t-on ?
    La redevance globale, comment la répartir ?

    Quelles sont vos idées ? Je n'ai vu aucune trace de proposition pratique répondant à ces questions.

    Est-ce qu'un système de ce type là marcherait selon vous ?
    - un "serveur" central recense les hashage de fichiers et établit la correspondance avec une table d'ayants droits,
    - à chaque téléchargement fini, le logiciel déclare volontairement quel fichier il a téléchargé (transmet son hashage). Cela n'a pas d'impact sur la facture de l'utilisateur => pas d'incitation à désactiver le système. Protocoles ouverts.
    - (Ou faut-il comptabiliser les écoutes plutôt ? )
    - on peut le coupler à un système de micro-paiement ("j'aime untel pour tel album, je lui donne 2 euros _maintenant_ et anonymement).
    - est-ce que ça pourrait servir à répartir la licence global ?
    - comment éviter les manipulations du système (fabrication de votes...) ?

    Bref : c'est bien gentil de supprimer les supports physiques, mais comment rémunère-t-on les artistes et les techniciciens ? Doit-on partir du principe que l'on achètera toujours des CD parce que le son est bien meilleur que des MP3 sur une bonne chaîne ?

    Où ces questions sont-elles discutées ?
  • [^] # Re: Finie l'ère du pc vive la machine à écrire

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : c'est reparti. Évalué à 1.

    " J'attends d'une justice qu'elle accepte que toute décision prise par elle puisse être à tout moment remise en cause"

    Oulla ! Ca va nous couter super cher en analyses ADN, frais de procédure et frais d'avocat ce truc... J'imagine les cours d'appel de l'appel de la cassation, comme ça serait drôle et utile !

    Que la Justice ne se prétende pas parfaite, très bien, mais attendre une justice parfaite, une médecine parfaite, des voitures parfaites ça ne mêne nulle part. La nature est injuste, la vie est risquée, l'homme est mortel : mettons-le nous dans le crâne.
    Qu'on cherche à améliorer la justice ? Très bien. Mais ce n'est pas en multipliant les procédures (et leurs cas de nullité) qu'on ira où que ce soit. Et si on commençait par établir la primauté de l'esprit de la loi sur sa lettre ?

    "elle commet des injustice. Donc elle est injuste."
    Ma mère aussi, parfois, et pourant je l'aime. Et elle reste extrèmement nécessaire...
  • [^] # Re: utilisation

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : c'est reparti. Évalué à 7.

    En ce qui concerne l'utilisation de porcinets et bisounours :
    - je crains que l'argument ne tienne pas. On peut cacher de l'info dans des images de... allez, de fromage par exemple ! Je photographie mon camembert, utilise mon algo de sténographie préféré, et émet mon fichier caché dans l'image du camembert. J'ai le droit d'attacher des fromages-qui-puent à mes courriels, et pourtant, la sténographie est interdite. Bref : le juge un peu averti, et surtout le SCSSI, auront vite fait d'éventer la "ruse". Tes bisounours maquillent l'usage d'un cryptage ilicite, ils ne le rendent pas licite.
    - Bisounours, c'est déposé ça, attention !
    - je préfère "coquillages et crustacés".