Campagne d'un enseignant pour libérer la clause NC de ses ressources sous Creative Commons

17
9
fév.
2014
Éducation

Lorsque sur Linuxfr une personne évoque un projet « libre puisque sous licence Creative Commons », il trouvera toujours quelqu'un pour lui demander de préciser à quelle licence exacte des Creative Commons il fait allusion. Et si la réponse est une licence avec clause NC et/ou ND alors le débat risque de se poursuivre car nombreux sont ici ceux qui pensent qu'on ne peut qualifier ces licences de libres puisqu'elles ne respectent pas les quatre libertés du logiciel libre.

Le professeur de français Yann Houry s'est lui-même retrouvé à devoir faire face à ce problème puisque son site Ralentir Travaux et ses manuels scolaires sont sous licence Creative Commons By-NC-SA. Or la question est plus sensible encore dans l'éducation où beaucoup pensent que l'utilisation de la clause NC est contre-productive. Richard Stallman affirme même qu'elle est défectueuse et exhorte l'organisation des Creative Commons à prendre position et déclarer que les ressources éducatives doivent, comme les logiciels, être uniquement diffusées sous des licences libres, en évitant donc les licences Creative Commons By-NC et Creative Commons By-NC-SA.

Mais peut-être que demain Yann Houry lèvera cette fameuse clause NC puisqu'il propose actuellement un crowdfunding original sur Ulule à cet effet. « J'ai fait mes calculs. J'aurais besoin de 2000 € pour acheter diverses choses (nouvel ordinateur, un micro, quelques logiciels, etc.). Une telle somme est donc la condition du changement de licence. Cela en vaut-il la peine ? J'avoue que je suis assez curieux de le découvrir. Peut-être cette demande fera-t-elle un joli flop. En ce cas, la question de la licence ne taraude que moi ». À un peu moins de deux semaines de l'échéance, la moitié de la somme a été atteinte.

Sur le même sujet, on pourra également lire la politique du projet d'édition Framabook du site Framasoft qui explique dans le détail pourquoi il est fait le choix de licences uniquement libres pour leurs livres, en écartant sciemment les clauses NC et ND. Quant au financement participatif, très à la mode actuellement, il n'échappe pas non plus à la question des licences des projets soumis à souscription. « Le crowdfundig sans licences libres est-il un piège à gogos ? » s'interroge ainsi Calimaq sur son blog.

Actuellement, un peu plus de 1 000 € ont été réunis. Nous avons besoin de vous pour que les professeurs de français aient leurs manuels libres et ne soient plus jaloux de leurs collègues de mathématiques, avec Sésamath ;-)

Ses manuels numériques ne sont disponibles que pour iTruc, une plate-forme non libre qui pue le (ren)fermé. Pourquoi, moi libriste, je soutiendrais un tel projet ?

Quand Yann a commencé à créer ses ressources et manuels et n'étant pas lui-même programmeur, juste pédagogue, il faut bien reconnaitre qu'à part les logiciels propriétaires, notamment ceux sous iTruc, il n'existait guère de possibilité pour réaliser facilement un manuel libre interactif. Pragmatique, Yann a donc préféré faire plutôt que d'attendre l'arrivée hypothétique d'une équivalence libre.
Les technologies évoluant rapidement, notamment celles liées à l'arrivée du HTML5, on pourrait maintenant envisager, grâce au passage de ses ressources sous licence libre, à créer des versions de ses manuels avec des technologies ouvertes (même si ce n'est pas encore super simple).

Pourquoi participer à ce financement participatif ?

  • Pour qu'il existe des manuels de français sous licence.
  • Pour encourager Yann Houry à produire d'autres ressources.
  • Pour le remercier pour le travail déjà réalisé.
  • Pour permettre la création de versions avec des technologies ouvertes.
  • Pour faire comme ceux qui ont déjà apporté leur soutien (vous retrouverez quelques noms connus).
  • Pour… ce que vous voulez…

N'hésitez pas à relayer l'information !

NdM : la dépêche proposée par CyrilleEcole a servi à compléter celle-ci

Aller plus loin

  • # Ça pique les yeux.

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    "n'étant pas lui-même programmateur"

    Sérieusement ?

  • # programmateur

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    programmateur

    Un modo peut changer ça en programmeur ? Les programmateurs se rencontrent plutôt dans les machines à laver ;-)

    Being a sysadmin is easy. As easy as riding a bicycle. Except the bicycle is on fire, you’re on fire and you’re in Hell.

  • # Ah bon ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    On défend maintenant ici l'idée de payer pour qu'il puisse acheter un mac, in design et autres logiciels avec licence ? De qui se moque-t-on ? Si on veut l'aider, montrons-lui comment se passer d'outils aussi chers et ne finançons pas indirectement apple, adobe et autres sociétés se gavant sur l'explosion du numérique !

    • [^] # Re: Ah bon ?

      Posté par  . Évalué à 8.

      +1
      Cf l'initiative http://fr.flossmanuals.net/

      • [^] # Re: Ah bon ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Euh, sans argent plusieurs flossmanuals n’existeraient pas. Les coûts d'un libérathon Flossmanual sont loin d'être négligeables…

      • [^] # Re: Ah bon ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Wow, je ne connaissais pas. Sexy comme site.

    • [^] # Re: Ah bon ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi ne pas retirer la clause NC et publier, directement. Si ça se trouve, des gens feront l'adaptation à leurs propres frais, c'est la magie du libre.

    • [^] # Re: Ah bon ?

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

      Même si je n'aime vraiment pas Apple, j'ai tout de même filé 20 euros. Déjà, puisque on ne paie pas pour lui offrir une machine, mais pour gagner deux bouquins déjà existants, et deux autres à venir, sous licence libre. Alors ok, il aura du matos et un système non libres pour produire du libre, mais ce n'est pas non plus comme si c'était nouveau. Plusieurs centaine de milliers de contributeurs de Wikipédia, ou de photographes de Wikimedia Commons, doivent utiliser Windows, Photoshop et compagnie.

  • # Manque la question principale

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Ce n'est pas parce que c'est libre que ça vaut obligatoirement quelque chose
    Est-ce que ces bouquins et surtout la suppression de NC (et si j'ai bien compris, sponsoriser un autre livre) valent 2000 €? C'est la seule question importante, le reste étant du marketing pour "vendre" le produit.
    N'ayant pas les compétences pour juger la qualité des oeuvres proposées, je me garderai bien de donner le moindre avis, mais de mon point de vue la dépèche oublie de parler de la qualité (au moins celle perçue par les gens ayant jeté un oeil dessus)

    Sinon la dépèche est bizarre :

    (…) à créer des versions de ses manuels avec des technologies ouvertes (même si ce n'est pas encore super simple). (…) Pour permettre la création de versions avec des technologies ouvertes.

    inDesign, ScreenFlow et Antidote son maintenant libres, vraiment? Grande nouvelle.
    Après, on s'en fou un peu de la licence des logiciels de création, l'important est le format de stockage du "source" et de ce qu'on peut en faire (vers FirefoxOS, vers Android…).
    (j'avoue ne pas avoir regardé le format de ce qui est déjà disponible sous NC, je vois surtout en premier une app iTruc, il y a des sources pour créer l'app quelques part?)


    En tous cas, l'idée de proposer une version "utilises tant que tu sais pas comment faire du fric avec, sinon vient me voir pour qu'on parle business" dans un premier temps et faire financer la mise en liberté ensuite est pas mal, on paye pour ce qu'on connait, on n'a pas de mauvaise surprise (comme pour pas mal de chose en financement participatif où ça fait "plouf" à la fin)

  • # Libre diffusion

    Posté par  . Évalué à 3.

    Je crois que le vocabulaire ne fait pas tellement débat : NC ou ND ce n'est pas du libre, c'est de la libre diffusion.

    • [^] # Re: Libre diffusion

      Posté par  . Évalué à 3.

      Et surtout pas «libre de droit», expression qui ne veut absolument rien dire.

      Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990

      • [^] # Re: Libre diffusion

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        expression qui ne veut absolument rien dire.

        Et pourtant…
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Libre_de_droits

        Je n'aime pas spécialement cette dénomination, mais vu qu'elle ne prète pas à confusion (personne n'essaye spécialement de récupérer une "aura" d'un autre truc connu), ça me semble correct et assez précis sur ce que c'est.

        (à noter qu'en anglais http://en.wikipedia.org/wiki/Royalty-free semble être plus bordélique)

        • [^] # Re: Libre diffusion

          Posté par  . Évalué à 2.

          Bah l'expression en elle-même est vide de sens.

          L'expression semble sous-entendre que le contenu est libre. Libre de droits, ça fait plus penser au domaine public qu'autre chose. On pourrait dire que les «droits» dont nous sommes libres sont les droits de royalties (d'ailleurs on dirait «exempt» plutôt que «libres de»)… Le problème est qu'on ne sait pas ce que signifie «droits» dans ce contexte.

          Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990

          • [^] # Re: Libre diffusion

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 10 février 2014 à 09:03.

            Bah l'expression en elle-même est vide de sens.

            Effectivement.
            Mais autant que "libre" que tu utilises pourtant.

            L'expression semble sous-entendre que le contenu est libre.

            Tes rèves.
            Ou alors, tu acceptes que "libre" laisse sous entendre que ça me donne toutes les libertés (y compris celles de relicencier etc…), et pourtant ce n'est pas le cas, le libre me pose une tonnes de contraintes (faut voir la longueur de la GPL).

            Libre de droits, ça fait plus penser au domaine public qu'autre chose

            Et libre, L'expression semble sous-entendre que le contenu est laissé à ma disposition et j'en fait ce que je veux (mais ce n'est pas le cas).

            Donc soit tu refuses "libre de droits" et sa définition et donc tu refuses aussi "libre", soit tu défend "libre" et doit accpeter pour la même raison la définition de "libre de droits".
            Mais adapter ta pensée suivant ce qui t'arrange est un peu malhonnête.

            • [^] # Re: Libre diffusion

              Posté par  . Évalué à 1.

              Bah l'expression en elle-même est vide de sens.

              Effectivement.
              Mais autant que "libre" que tu utilises pourtant.

              Je reformule: «libre de droits» combine «libre» (alors que non c'est pas forcément libre) et «droits» (qui sort d'on ne sais où).

              L'expression semble sous-entendre que le contenu est libre.

              Tes rèves.
              Ou alors, tu acceptes que "libre" laisse sous entendre que ça me donne toutes les libertés (y compris celles de relicencier etc…), et pourtant ce n'est pas le cas, le libre me pose une tonnes de contraintes (faut voir la longueur de la GPL).

              Tu délires ou quoi? «Libre de droits» ne semble pas indiquer quelque chose de plus restrictif que «libre», j'aurais tendance à dire au contraire (et c'est bien là le problème: la compréhension de l'expression).

              Libre de droits, ça fait plus penser au domaine public qu'autre chose

              Et libre, L'expression semble sous-entendre que le contenu est laissé à ma disposition et j'en fait ce que je veux (mais ce n'est pas le cas).

              Le rajout de «droits» rajoute de la «force» selon moi, et sous-entendrait quelque chose d'encore plus libre. Ou d'équivalent à libre…

              Donc soit tu refuses "libre de droits" et sa définition et donc tu refuses aussi "libre", soit tu défend "libre" et doit accpeter pour la même raison la définition de "libre de droits".

              Les adjectifs «libre» et «libre de droits» sont deux expressions nés à des époques différentes, l'une parfaitement définie et acceptées, l'autre dont le nom est vague et trompeur.

              Mais adapter ta pensée suivant ce qui t'arrange est un peu malhonnête.

              Oui, ça m'arrange qu'on utilise des mots qui ne sont ni vagues ni trompeurs.

              Je connais quelqu'un qui utilisait «privé» pour dire «propriétaire» (sans doute à cause de privateur), d'où entre autre mon utilisation systématique de «non-libre» (qui évite par ailleurs d'interminables fils de discussion sur propriétaire/privateur).

              Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990

              • [^] # Re: Libre diffusion

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                Oui, ça m'arrange qu'on utilise des mots qui ne sont ni vagues ni trompeurs.

                Doc arrêtons d'utiliser "libre", c'est trompeur car ça laisse croire qu'on est libre avec le code (on n'est pas complètement libre avec la GPL qui est libre).

                Bizarre, ça n'a pas l'air de te déranger qu'on utilise un mot vague et trompeur quand les droits qu'ont veut bien te laisser te conviennent…

                • [^] # Re: Libre diffusion

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Doc arrêtons d'utiliser "libre", c'est trompeur car ça laisse croire qu'on est libre avec le code (on n'est pas complètement libre avec la GPL qui est libre).

                  Bizarre, ça n'a pas l'air de te déranger qu'on utilise un mot vague et trompeur quand les droits qu'ont veut bien te laisser te conviennent…

                  Ou peut-être que tu vas arrêter de faire des procès d’intention à tout va? Je ne suis pas contre la libre diffusion, mais il me semble capital d’établir un vocabulaire sur un sujet aussi vaste et complexe que le droit d’auteur. Désolé de ne pas être d’accord avec toi.

                  Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990

                  • [^] # Re: Libre diffusion

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 10 février 2014 à 11:58.

                    il me semble capital d’établir un vocabulaire sur un sujet aussi vaste et complexe que le droit d’auteur.

                    Et ça tombe bien, c'est exactement ce qui est fait :
                    - libre
                    - libre diffusion
                    - libre de droits
                    - domaine public

                    4 choses bien différentes.
                    Tu veux ausi refuser "libre diffusion" car il y a "libre" dedans?

                    Désolé de ne pas être d’accord avec toi.

                    Le fait que tu ne sois pas d'accord avec moi ne veut pas dire que tu as raison ;-).
                    Ici, tu veux des choses claires, elles sont claires, au moins aussi claires que "libre". que ça te plaise ou pas. Et autre avantage, pas foule (toi?) ne se mélange les pinceaux entre "libre" et "libre de droits", c'est une dénomination communément acceptée et non trompeuse. Que demander de plus? tu veux quoi en plus? Interdire tout ce qui est composé avecl e mot "libre"?

                    Je ne suis pas contre la libre diffusion

                    Hors sujet.
                    Quoique : tu devrais être contre sa dénomination aussi, car aussi généant que "libre de droit".

                    • [^] # Re: Libre diffusion

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Et ça tombe bien, c'est exactement ce qui est fait :
                      - libre
                      - libre diffusion
                      - libre de droits
                      - domaine public

                      4 choses bien différentes.
                      Tu veux ausi refuser "libre diffusion" car il y a "libre" dedans?

                      Le sens communément accepté de «libre diffusion» est le même que «libre de droits».

                      Le fait que tu ne sois pas d'accord avec moi ne veut pas dire que tu as raison ;-).
                      Ici, tu veux des choses claires, elles sont claires, au moins aussi claires que "libre". que ça te plaise ou pas. Et autre avantage, pas foule (toi?) ne se mélange les pinceaux entre "libre" et "libre de droits", c'est une dénomination communément acceptée et non trompeuse. Que demander de plus? tu veux quoi en plus? Interdire tout ce qui est composé avecl e mot "libre"?

                      C'est faux. cf. l'erreur plus bas.

                      Même Wikipédia te contredit:

                      En l'état cependant (2013) et en termes strictement juridiques, la notion « libre de droits » n'existe pas en droit français. Cette appellation reste manifestement contraire au Code de la Propriété Intellectuelle (articles L.111-1, L. 121-1, L. 131-3), notamment le droit moral concernant l'œuvre reste incessible.

                      Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990

      • [^] # Re: Libre diffusion

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Et surtout pas «libre de droit», expression qui ne veut absolument rien dire.

        Libre de droits = domaine public…

  • # Changement de philosophie?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Sur le site de Framablog, je lis "Seuls le partage à l’identique et la reconnaissance de la paternité de l’œuvre seront exigés.", du coup toujours pas libre, pas d'interêt (pour le libre).
    Mais la licence sur le financement participatif est libre.

    C'est quoi la vraie licence à la fin? C'est clair qu'il y a une différence entre avant sur Framablog (pas libre) et le financeùet participatif (libre)?

    • [^] # Re: Changement de philosophie?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      J'ose espérer qu'ils se réfèrent à quelque chose comme cc-by-sa, qui est une licence copyleft, mais libre. Tu remarqueras que sur wikipédia ils parlent de « partage à l'identique » pour cette licence, au sens, même conditions, pas au sens non modifiable, ce que laisse sous-entendre le « à » probablement.

      • [^] # Re: Changement de philosophie?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 09 février 2014 à 18:48.

        ha zut… Partage à l'identique sur la licence (la licence dit "Partage dans les Mêmes Conditions " et non pas partage à l’identique), pas le contenu, oups.

        sans doute trompé par ce passage (le gras est de moi) :

        Que l’on me pardonne ce dernier sursaut d’orgueil (que m’accorde le droit), mais je tiens encore un peu à ma progéniture ! J’ai juste envie de lui donner un peu le large, et d’observer de loin ce qu’elle devient entre les mains de ceux qui voudront bien s’en emparer, et, je l’espère, la diffuser plus largement encore.

        Qui peut laisser penser que seule la diffusion est souhaitée, mais c'est sans doute moi qui ai mal interprété (et après réfléxion, c'est actuellement sans ND, donc en effet mauvaise interprétation de ma part)

        une licence copyleft, mais libre

        Le copyleft n'est pas 99% libre, il est 100% libre, je ne me permettrai pas de remettre ça en cause (même si certains le font).

        • [^] # Re: Changement de philosophie?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Qui peut laisser penser que seule la diffusion est souhaitée, mais c'est sans doute moi qui ai mal interprété (et après réfléxion, c'est actuellement sans ND, donc en effet mauvaise interprétation de ma part)

          Moi aussi j'avais un peu tiqué sur le « je tiens encore à ma progéniture » :) En même temps, ce n'est visiblement pas un informaticien, il ne connaît peut-être pas grand chose (encore!) au libre tel qu'on le connaît, donc il n'a peut-être pas les idées très claires sur le copyleft, ni sur qu'est-ce qu'il attend exactement d'une licence : j'imagine que d'un côté il veut qu'on puisse faire ce qu'on veut avec son œuvre (en mentionnant son nom), et d'un autre il découvre peut-être ce qu'est le copyleft, et n'est peut-être pas totalement clair sur le fait qu'il ne protège absolument pas l'auteur, mais l'utilisateur : ce n'est pas évident comme concept quand même.

          • [^] # Re: Changement de philosophie?

            Posté par  . Évalué à 4.

            «Partage à l’identique», c’était l’ancienne terminologie, qui semble avoir disparu du site des Creative Commons (pour éviter l’ambiguïté).

            Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990

    • [^] # Re: Changement de philosophie?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 09 février 2014 à 18:42.

      C'est quoi la vraie licence à la fin?

      Ah, et sur l'article de Framablog, je te conseille de relire la phrase juste avant « partage à l'identique », chez moi il y a un lien qui répond à ta question a priori.

  • # NC <> pas libre !

    Posté par  . Évalué à -8.

    n-ième essai sur la "liberté du commerce"…

    Dire que NC n'est pas "libre" est caricatural pour ne pas dire honteusement faux.
    En réalité un projet sous CC peut être tout aussi "libre" (abstraitement) avec un "NC" que GNU/bash est libre malgré sa clause induisant la viralité en GPLv3.

    Laisser entendre qu'NC = pas libre (puisqu'on ne peut pas vendre, on ne peut pas tout faire), est très similaire au fait de dire que la GPL ne l'est pas (la GPL impose une licence aux travaux dérivés, on ne peut donc pas tout faire non plus).

    Et de même que la GPL se soucie de la liberté de l'utilisateur, on peut s'interroger quelle(s) liberté(s) privilégie l'auteur utilisant une CC avec ou sans NC (ou ND), étant entendu que ces diverses libertés n'apparaissent pas systématiquement antinomiques, à première vue.

    La liberté des apprenants est ici absolument préservée, la liberté des enseignants se voit posée une contrainte.
    Reste à démontrer ou infirmer que cette contrainte restreint véritablement la liberté (au niveau le plus profond et le plus large) de transmettre ses enseignements au mieux et au plus (puisque la "liberté" est un moyen au service de cette fin).
    (Quand au fait que la liberté, du moins jusqu'à un certain seuil, favorise cette finalité, c'est un paradigme qui lui semble aller de soi).

    Exemple :
    La licence actuelle permet l'utilisation par des parents, associations, enseignants, … …

    Admettons dès lors que quoiqu'il arrive, plus d'enseignement du français sera procuré plus facilement :
    On peut s'arrêter là est dire que :
    A) NC ou non-NC, l'existence libre de ces cours (sous réserve de leur qualité) est bénéfique
    B) l'autorisation d'usages commerciaux rajoutera un peu plus de "bénéfice éducatif"

    Prolongement hypothétique de l'exemple :
    - la suppression du NC permet désormais l'utilisation par les entreprises de cours particuliers (commerciaux)
    - rend les entreprises de cours particuliers plus compétitives

    Deux options sont alors envisageables et indépendantes de la finalité "éducation++" ci-dessus :
    1) soit cela à participé plutôt à un essor plus important de la part de l'enseignement non-marchand
    2) soit cela à participé plutôt à un essor plus important de la part de l'enseignement marchand

    Si l'hypothèse n°2 est la plus probable, est qu'elle n'est pas souhaitée par l'auteur (jusqu'ici l'enseignement "commercial", n'a pas brillé par la libération de ses contenus), alors il lui faut mettre dans la balance la probabilité non-souhaitable 2) avec les bénéfices souhaitables B).
    Si la bascule du rapport de force marchand/non-marchand dans l'éducatif est trop risquée il peut-être tout à fait légitime pour l'auteur d'utiliser la clause NC.
    Cela semble aller contre la "liberté" (abstraite) à première vue, mais en évaluant les tenants et aboutissants des changements de société, conserver NC pourrait s'avérer très légitimement et invoquer la "liberté" pour le justifier ne poserait pas de grands problèmes rhétoriques.
    (en fait, dans un tel cas figure, d'autres principes plus importants que la "liberté" (abstraite) pourraient facilement être invoqués)

    • [^] # Re: NC <> pas libre !

      Posté par  . Évalué à 7.

      «Libre» a depuis plusieurs décennies une signification précise, n'essaye pas de changer le sens des mots. Déjà que c'est pas simple…

      Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990

      • [^] # Re: NC <> pas libre !

        Posté par  . Évalué à 2.

        Logiciel libre oui, après libre ça a pleins de significations et depuis des siècles

        • [^] # Re: NC <> pas libre !

          Posté par  . Évalué à 2.

          C’est vrai que ça n’était pas clair: je parlais du «Libre», avec une majuscule, le mouvement du (logiciel, mais pas forcément uniquement) libre.

          Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990

          • [^] # Re: NC <> pas libre !

            Posté par  . Évalué à 2.

            C'est là qu'est l'os, on fait le raccourcis un peu trop facilement mais la généralisation n'est pas spécialement évidente pour tout le monde, je pense aux masses de zikos de bonne foi qui se sont fait tomber dessus par des libristes.

    • [^] # Re: NC <> pas libre !

      Posté par  . Évalué à 5.

      La liberté des apprenants est ici absolument préservée, la liberté des enseignants se voit posée une contrainte.

      Le fait que tu sépares le monde entre les "apprenants" d'un côté et les "enseignants" de l'autre montre bien que tu n'as rien compris au libre.

      *splash!*

      • [^] # Re: NC <> pas libre !

        Posté par  . Évalué à -3.

        La liberté des apprenants est ici absolument préservée, la liberté des enseignants se voit posée une contrainte.

        Le fait que tu sépares le monde entre les "apprenants" d'un côté et les "enseignants" de l'autre montre bien que tu n'as rien compris au libre.

        et tout le monde il est pareil…

        Le fait que tu rejettes le rapport enseignant/enseigné parce que tu y induis toi-même une supériorité dans l'absolu à la personne qui enseigne montre que tu n'as pas dépassé la crise d'adolescence.

        • [^] # Re: NC <> pas libre !

          Posté par  . Évalué à 3.

          Le fait que tu interprètes mon commentaire n'importe comment montre bien que t'es con.

          *splash!*

    • [^] # Re: NC <> pas libre !

      Posté par  . Évalué à 3.

      (jusqu'ici l'enseignement "commercial", n'a pas brillé par la libération de ses contenus)

      pas faux, mais…

      une échoppe d'enseignement marchant utilisant des ressources en CC-by-sa (libre donc) serait contrainte de :
      - laisser les-dits ressources sous la même licence (clause "SA")
      - citer l'auteur original, extérieur à l'échoppe (clause "BY")

      autrement dit annoncer : « chez nous, vous payez cher pour des cours que l'on trouve ailleurs »

      Il vaut mieux que la valeur ajoutée en vaille le coût. Ce qui n'est pas impossible d'ailleurs, en enseignement la qualité des ressources n'étant pas le facteur déterminant : le dispositif pédagogique à aussi de la valeur.

  • # Piège privateur et ressources éducatives libres : texte de l'April

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Bonjour,

    Pour info un texte de l'April au sujet de cet appel : http://www.april.org/ressources-educatives-libres-appel-liberation-de-ralentir-travaux
    ++
    Rémi.

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