Forum général.général Conditions d'accès aux réseaux fibres publics

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6
10
déc.
2018

Un récent journal sur le déploiement d'un fournisseur d'accès de la fédération FDN dans le 42 me pousse à poser la question suivante :
Quelles sont les conditions pour qu'un opérateur accède aux réseaux fibres publics ? Est-ce compliqué ? Cher ?

En observant la carte des membres de la FFDN, je ne peux m'empêcher de constater le vide qui couvre entre autre l'ex Basse-Normandie, région pourtant raisonnablement bien fibrée si on en croit la carte de l'arcep. Du coup je me demande si cette absence est liée à des conditions d'accès au réseau difficile, plutôt qu'au simple manque de convergence entre compétences, besoins, et volontés au niveau local.

  • # des pistes

    Posté par  . Évalué à 4.

    pour qu'un operateur implante la fibre il faut :

    • qu'il pose ses propres fibres

      • qu'il ait les autorisations de region/departement/ville pour faire les travaux dans les voies pour deposer les fourreaux
      • qu'il ait les moins financiers de faire ces meme travaux, quand on voit le prix d'un kilometre de goudronnage
    • qu'il loue des fibres à d'autres operateurs deja implenté

      • que l'operateur ait des fibres disponibles d'avance
      • qu'il ait l'autorisation de ces derniers
      • qu'il ait les moins de louer ces fibres pour le "peu" de client que cela ramene

    c'est pour cela que dans certains departement/region, c'est "l'etat" qui finance le deploiement, puis qui loue les fibres aux differents operateurs.

    c'est alors "l'etat" qui decide si un operateur ou un autre peut s'implanter.

    on peut facilement imaginer que FDN42 est dans ce cas, mais je ne suis pas aller voir le dossier

    • [^] # Re: des pistes

      Posté par  . Évalué à 4.

      c'est pour cela que dans certains departement/region, c'est "l'etat" qui finance le deploiement, puis qui loue les fibres aux differents operateurs.

      Je ne connais aucun déploiement du genre : ce sont toujours des co-investissements public-privé, où le privé est souvent majoritaire. L'État en tant que « maître de l'infrastructure » est malheureusement un modèle oublié aujourd'hui.

      c'est alors "l'etat" qui decide si un operateur ou un autre peut s'implanter.

      Ça c'est la théorie. Dans la pratique, le délégataire est souvent un des « gros » classiques (opérateur télécom ou BTP) et ne respecte que ce qui l'arrange. La liste des RIP de la fédé https://www.ffdn.org/wiki/doku.php?id=travaux:rip_et_ftth est bien jolie, mais personne n'arrive à accéder à quoi que ce soit. Même accéder simplement au document publics (!) est une gageure : https://www.ffdn.org/fr/article/2018-11-17/la-recherche-des-rip-ftth-acceder-aux-documents-administratifs-cest-plus-long-que.

      Pour avoir essayé d'accéder (membre d'un FAI local) et vu la réalisation (membre de commission consultative) de ces RIP, au final, à force de croiser (certains) des élus que je qualifierai de corrompus et de déploiements taillés pour les gros du privé, je vois difficilement un moyen de faire avancer les choses « dans le bon sens », même si je salue le travail de toute la fédé là-dessus.

      Ça fait plusieurs dizaines d'années que le déploiement d'infrastructure (et pas uniquement fibre) en France est poussé vers le privé par les politiques néolibérales, et les personnages politiques pour qui votent les gens ne remettent malheureusement pas en cause cette tendance. Les combats menés par la fédé sont bons, mais c'est du pipi de chat comparé à la puissance des ogres du privé soutenus par nos politiques. Quasiment aucun politique ne remet ça en cause, à par ceux qu'on qualifie à tort « d'extrêmes ».

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