Egidius a écrit 356 commentaires

  • [^] # Re: Droits exclusifs ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'Union Européenne et le rapport « La nouvelle Renaissance ». Évalué à 3.

    Quelqu'un se dévoue pour la jurisprudence ?

    En éditant le contenu d'un ouvrage du domaine public introuvable autrement que par la récupération d'une copie digitale sur http://www.gallica.fr sans prévenir la B.N.F., par exemple.

    On verrait bien ainsi s'il existe vraiment une volonté des principaux acteurs de la culture de garder l'exclusivité de tout commerce des œuvres et plus largement de leur diffusion même à titre gratuit.
  • [^] # Re: Le visionnaire du passé

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'Union Européenne et le rapport « La nouvelle Renaissance ». Évalué à 2.

    À condition qu'on ne découvre pas ces inscriptions murales.
  • # Le gouffre sans fond d'Europeanna

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'Union Européenne et le rapport « La nouvelle Renaissance ». Évalué à 1.

    C'est peut de dire que le Comité des sages convoqués par la commission européenne n'a abouti à rien sinon d'une sorte de plaidoyer en mode mineur pour le ridicule portail de la Kulture et dont on peut constater l'inanité.

    En ce qui concerne la culture, lettres, arts, sciences et droit l'Europe se goberge d'une civilisation et d'un rayonnement qui ressemble de plus en plus à une idéologie en marche dont la réalité dont on ne parle jamais est bien plus sordide.

    Fort d'une législation imposée du plus haut des institutions européennes, le mal est déjà fait d'avoir favoriser d'une manière ubuesque les intérêts des ayant-droits. L'argument massue, l'allongement de la vie des créateurs et des auteurs se devaient d'être refléter dans l'allongement considérable de la durée des droits d'auteur.

    L'essentiel de l'intense activisme d'influence des acteurs économiques de la culture e du divertissement a été de valoriser la valeur patrimoniale des contrats d'auteur et de pérenniser pour les œuvres d'arts plastiques, l'exclusivité d'un marché ouvertement spéculatif.

    La vision française de la culture a convaincu au-delà de toute espérance, toutes les gestionnaires des institutions publiques et privées de s'arroger malgré les contradictions inhérentes à la numérisation même qui annule la valeur intrinsèque de la copie digitale qui devient un exemplaire parmi d'autre d'un flux continuel de diffusion des informations.

    Chaque nation de l'U.E. tient à perpétuer au profit d'un tout petit nombre d'acteurs l'exclusivité de l'accès aux contenus même des œuvres et à s'en assurer, y compris pour le domaine public, le principal d'un éventuel commerce des copies digitales.

    Évidemment, cela aboutit à un document de plus qui ne fait que répéter des principes très généraux entendu et écrit 1000 fois, et dont les acteurs principaux ne tiennent aucun compte, de viser la plus large démocratisation de l'accès à la culture.

    Il suffit de discuter avec les gestionnaires des bibliothèques publiques pour se rendre compte que ceux-ci n'ont nul intention de dilapider leurs contenus numériser sans exercer un contrôle étroit de l'usage des copies.

    Ils se réservent le droit de fixer, en dehors de toute discussion préalable des tarifs de cession prohibitifs des copies numériques de qualité en cas d'opération commerciale à l'initiative d'un tiers.

    Ils se réservent, au nom du droit moral (sic), de contrôler étroitement l'emploi des copies numériques afin de pouvoir interdire une diffusion qui ne leur siéraient pas, sans devoir rendre compte de leur acte de censure.

    Le seul et véritable problème de la numérisation n'est pas le financement, des opérateurs privés n'attendent plus que cela, qu'on leur confit la numérisation des œuvres du domaine public pour obtenir une sorte d'exclusivité du contexte de la diffusion et de la vente des copies, avec la complicité discrète des technocrates des administration de l'éducation et de la culture, ainsi que des élus.

    Le véritable problème est qu'il n'y a pas dans l'U.E. un opérateur de référencement du Web et que les acteurs européen tant publics que privés n'ont pas l'intention de trouver les énorme financement nécessaires afin de créer un géant du référencement et de la numérisation qui pourrait concurrencer Google.

    En attendant d'exceptions culturelles en réglementations abusives des tarifs de ventes
    des exemplaires d'œuvres culturelles et de divertissement, le rayonnement des cultures européennes s'est tari et les auteurs et les créateurs n'ont plus les moyens de financer des créations nouvelles tant les intermédiaires ont fait main basse sur toute la valeur ajoutée du commerce des œuvres.
  • # SDD

    Posté par  . En réponse au sondage Le filesystem que je préfère. Évalué à 0.

    Et pur mes disques SDD ?
    Quel système ?
  • [^] # Re: A lire aussi

    Posté par  . En réponse au journal Soutien à Julien Coupat. Évalué à 2.

    Assez en contradiction avec la licence libre creative commons
    les auteurs de l'insurrection qui vient n'ont pas fait par de leurs
    sources qu'ils ont allègrement utilisées pour fournir et la matière
    et la forme de leur livre.

    Aussi le ferais-je ici :

    Ecology of fear du sociologue américain Mike Davies

    Je me fends même du lien suivant vers amazon (Arrghhh ! 666 666 666 666 ...)
    http://tinyurl.com/a3hs2k

    Je vous conseille de lire la très belle traduction française par Arnaud Pouillot de l'un des chapitres du livre sus-nommé paru au éditions Allia en 2007 :

    Au delà de Blade Runner
    disponible ici :
    http://tinyurl.com/axwgou
  • [^] # Re: Sound

    Posté par  . En réponse au message Dell Latitude D530, micro et webcam. Évalué à 1.

    1/ Y-a-t-il dans alsamixer la possibilité de donner au paramètre Digital input source la valeur
    "Digital Mic 1" ?
    Si oui, vérifier le niveau de capture Digital augmenter si = 0.
    Avec stac9205
    on doit avoir ceci : http://xs130.xs.to/xs130/08310/b742.png (url récupérée dans un forum ubuntu)

    2/ Dans le contrôleur de volume gnome, microphone est-il coché ? Vérifier le niveau de volume. Augmenter si nécessaire.
  • [^] # Re: Sound

    Posté par  . En réponse au message Dell Latitude D530, micro et webcam. Évalué à 1.

    Pour une lenny pour un dell 630 trouvé sur debian help site en anglais avec les mots clés
    suivants : linux debian HD Audio Intel ICH8 82801H input microphone

    un problème de microphone résolue par la commande
    echo "amixer set 'Capture' cap" >> /etc/rc.local
    rebooter ensuite
  • [^] # Re: Sound

    Posté par  . En réponse au message Dell Latitude D530, micro et webcam. Évalué à 1.

    Qu'est ce que ça donne avec alsamixer ?
    Voir possibilité de rendre actif l'input son (micro).
  • # Sound

    Posté par  . En réponse au message Dell Latitude D530, micro et webcam. Évalué à 3.

    Pour le son :
    Faire lsmod pour vérifier la présence du module snd_hda_intel
    si non présent, faire modprobe snd_hda_intel

    Vérifier si le user fait parti du groupe audio
    le device son /dev/dsp appartient au user root groupe audio

    Essayer cette combine inspirée de french wiki debian eepc
    Créer un fichier dans /etc/modprobe.d/snd-hda-intel de la façon suivante :
    echo "options snd-hda-intel model=3stack-dig" >> /etc/modprobe.d/snd-hda-intel
  • # gdm capricieux

    Posté par  . En réponse au message Passage de Etch à Lenny. Évalué à 1.

    Problème avec gdm :

    Pc avec lenny 2.6.25-2-686. (carte graphique on board Intel G33 Express)

    Parfois gdm se plante avec le message suivant (Le programme de chargement de bannière ne fonctionne pas.
    Tentative de changer de programme ...)

    Je n'ai pas de messages significatifs dans les différents logs (xorg dmesg syslog ...) qui me permettrait de d'approfondir.
    En ajoutant plusieurs thèmes dans les paramètres Graphical Theme et Graphical Themes de /etc/gdm/gdm.conf, je peux passer d'un thème planté à un autre en validant la tentative de changement de thèmes. Pour l'instant, je n'ai pas trouvé une meilleure solution.
    Je viens de poster sur ce sujet dans le forum support debian de debian-fr.org.
    Je vous tiendrai au courant si infos nouvelles.
  • [^] # Re: A qui profite le statu quo ?

    Posté par  . En réponse au journal Le buzz autour de l'article du monde sur le téléchargement. Évalué à 0.

    Le détour de Bouygues dans la télévision, tient d'une volonté de contrôle des médias par les industriels et les financiers nationaux. On constatera bientôt que Bouygues se reconvertira dans d'autres domaines bien plus lucratifs que la vente de contenus. Je ne serais pas étonné que TF1 ne soit vendu, avec une énorme plus value, d'ici quelques temps.
  • [^] # Re: A qui profite le statu quo ?

    Posté par  . En réponse au journal Le buzz autour de l'article du monde sur le téléchargement. Évalué à 1.

    Effectivement les fournisseurs des point d'accès aux réseaux numériques font des actions conjointes mais très ponctuelles avec des producteurs de contenus. Mais cela tient bien plus de l'offre marketing plutôt que de véritables stratégies.
  • [^] # Re: A qui profite le statu quo ?

    Posté par  . En réponse au journal Le buzz autour de l'article du monde sur le téléchargement. Évalué à 0.

    Au contraire ! L'influence d'Orange auprès des gouvernements
    est indéniable .
    Quant aux sociétés américaines le lobbying auprès de toutes les instances nationales et internationales est une seconde natures de ces entreprises.
    Les éditeurs, par exemple, n'ont pas de représentant à Bruxelles et ont peu de relations avec le gouvernement. Seul les tycoons français de l'armement et des finances ont une proximité, presque incestueuse; avec le pouvoir national.
  • # A qui profite le statu quo ?

    Posté par  . En réponse au journal Le buzz autour de l'article du monde sur le téléchargement. Évalué à 9.

    La maladresse des défenseurs auto-proclamés de la "création" est un euphémisme. En dehors d'actions de communication massive dont le simplisme le dispute à la caricature et à la démagogie, le lobbying intense auprès des gouvernements semble être l'unique pratique pour défendre les intérêts des investisseurs et des professionnels du spectacle et du divertissement..
    Jusque il y a peu, dans ce secteur, on avait réussi à prélever une partie du chiffre d'affaire de chaque réseau de distribution, avec des marges confortables.
    L'irruption de la pratique généralisée du partage des fichiers numériques avec le développement des accès haut-débit a provoqué une situation inédite. Un canal de distribution privative, sans aucun prélèvement de la part des fournisseurs des "œuvres", profite essentiellement aux géants des télécoms et de l'industrie informatique qui ne s'en plaignent pas au contraire. Ils en font un argument de vente avec un marketing qui évoque de manière assez transparente que grace à l'achat de technologie de l'information et des services de réseau numériques, on peut "profiter" de l'"aubaine".
    Ces acteurs, bénéficiaires de la situation actuelle, font de plus solides et plus efficaces lobbyistes auprès des instances internationales que les entreprises de "l'entertainment" qui brillent par leur absence auprès de ces institutions.
    En attaquant les consommateurs, en l'occurence en assimilant l'échange de données au piratage, sans jamais établir une corrélation certaine entre la soi-disant baisse de leurs ventes avec le volume des échanges non payants, ils discréditent leur clientèle et ternissent leur image.
    Ils démontrent surtout qu'ils n'ont pas su préserver leurs intérêts et ceux des créateurs face aux nouveaux venues des technologies de l'information.
    Il n'en reste pas moins que la concentration mondiale de la distribution des biens culturels et de loisirs met à mal les droits des auteurs et des créateurs si mal défendus par leurs partenaires naturels (producteurs, éditeurs, télévisions, presse, etc ...)
  • # CMS : Drupal en forme

    Posté par  . En réponse au journal Drupal 5.9 est sorti. Évalué à 2.

    Parmi les CMS, drupal est celui qui apparaît comme le plus polyvalent et adaptable à toutes sortes de gestion de contenus.
    La vitalité de ce projet est très bonne grâce à son architecture modulaire. En effet, tandis que l'équipe de drupal s'occupe projet coeur "core", en quelque sorte le moteur de ce CMS, de très nombreuses contributions provenant d'acteurs de tout horizon, tant des sociétés que des indépendants enrichissent constamment les thèmes de présentation et les fonctionnalités.
    Ce projet démontrent bien l'effet d'entrainement positif, la dynamique du libre qui s'imposent comme une évidence tant chacun a à gagner à cette collaboration. De plus, beaucoup de personnes se sont spécialisés dans l'administration, la construction de sites et la formation avec drupal en développant un véritable marché de consulting et il serait intéressant d'en connaître le chiffre d'affaire global.

    Quand à choisir Drupal comme CMS et bien, ce n'est pas un long fleuve tranquille. Qu'on se rassure, l'installation d'un site standard généraliste s'effectue en quelques minutes grâce à un processus d'installation facile et bien au point.
    Par contre, l'administration de drupal, la construction d'un site plus personnalisé et la création de contenus adaptés demandent un investissement initial très important (plusieurs semaines à plusieurs mois).
    J'ai commencé, il y un moment déjà à utiliser drupal 6 pour une gestion de contenus multisites. J'en suis à la beta 1 et je crois que le chantier va durer un bon moment encore !

    Url du site de la communauté française de drupal : http://drupalfr.org/
  • # Du droit du commerce en France.

    Posté par  . En réponse au journal "Affaire eBay-LVMH : 3,25 millions pour atteinte à leur réseau de distribution sélective.". Évalué à 5.

    Les tribunaux de commerce sont constitués par l'élection par les commerçants, choisissant parmi leurs pairs, de juges consulaires. En clair, ils ne sont pas des juristes professionnels. Leurs compétences tiennent de leur savoir et de leur expérience du commerce. C'est une spécificité française que de telles cours pour juger les litiges commerciaux soient constituées par des non-juristes. Le droit commercial français est fondé sur l'utopie que des lois peuvent règlementer l'économie.
    Le droit commercial anglo-saxon, fondé sur la jurisprudence, semble mieux à même de s'adapter à l'évolution très rapide des pratiques du commerce. Le droit commercial français facilite le maintien des sociétés les plus anciennes et avantage les positions acquises plutôt que les sociétés nouvelles et innovantes.
    Esther Duflo, une économiste de renom, signalait dans un article paru dans Libération que l'un des pays d'Amérique Centrale avait abandonné son droit commercial d'inspiration française par un droit fondé sur la jurisprudence. Bien entendu, cette information n'avait pas eu de suite en France pour repenser notre droit du commerce.
    E-Bay continuera donc d'ester, jusqu'en cassation s'il le faut, pour faire infirmer les décisions du tribunal de commerce.
    Nous sommes dans le cas où des contradictions d'intérêts entrainent un arbitrage juridique.
    Qui gagnera ? Des firmes, vénérables institutions fondées à la fin du XIX éme siècle, comme Vuitton ou l'un des géants de la distribution fleuron de l'économie à l'heure des technologies de l'information ?
  • # Trop ? Comment ça trop !

    Posté par  . En réponse au journal Dans la jungle des CMS.... Évalué à 1.

    Du point de vue de l'utilisateur, c'est toujours difficile de faire le choix d'un soft précis quelques soient les fonctionnalités qu'on recherche.
    La bonne démarche, valable pour n'importe lequel d'entre eux, c'est de préciser son besoin. Par exemple en faisant une liste des usages qu'on souhaite faire avec tel ou tel outil. Plus le besoin est décrit précisément, plus on a de chance de trouver le logiciel adéquat à le satisfaire.

    Ensuite, il faut évaluer le temps que l'on peut consacrer à l'apprentissage dudit soft. Certains CMS sont très riches en fonctionnalités diverses et on doit penser aussi à l'administration du site selon le CMS choisi, ça peut être assez compliqué et demander pas mal de temps.
    Personnellement, j'ai installé drupal 6 qui marche bien chez les hébergeurs qui ont mysql 5 et php 5. Beaucoup d'investissement pour configurer le site. Il existe des CMS plus simple à mettre en oeuvre.

    Cependant, il y a un vrai problème et une lutte très silencieuse mais féroce et qui concernent les formats de données des sites de web sociaux (facebook, myspace, etc ...), un standard de fait va émerger, disons que le "marché" avec sa fameuse main invisible chère à Adam Smith risque d'imposer un des formats propriétaires.
    A moins que, d'ici la, une association à visées non-lucratives ne propose un format open. Un peu à la façon de la norme Open Document Format pour le traitement de textes.
  • [^] # Re: La vieille histoire ..

    Posté par  . En réponse au journal Petite tranche de rigolade avec D. Olivennes. Évalué à 8.

    Avant tout, je tiens à écrire que je considère la loi Hadopi comme liberticide et inopportune. Les gouvernements ont peur d'internet et de la liberté d'expression propre à ce média et se prêtent à ce mauvais tour fait à la démocratie en prétendant défendre les créateurs de biens culturels. Ces derniers sont mal représentés par des éditeurs, des producteurs et des sociétés d'auteurs dont les pratiques sont particulièrement opaques et la gestion rien moins que contestable.
    Bien sûr, on doit à Denis Olivennes la préconisation de la riposte graduée, mesure dont il semble ne pas percevoir l'inefficacité et la nocivité, il reste pourtant en phase dans cet extrait d'article, avec sa philosophie de défense du droit d'auteur :
    C'est pendant la révolution française qu'ont été promulguées les premières lois sur le droit des auteurs. Elles font suite à la défense que le philosophe des Lumières Beaumarchais a fait des auteurs de pièces de théâtre dramatiques opposés à la corporation des acteurs, véritables stars de l'époque, qui refusaient de s'acquitter du versement d'une part des gains faite avec les entrées des spectateurs.
    Quand il écrit que prospèrent les héritiers, il pense probablement aux actionnaires et particulièrement aux holdings financières qui les représentent, propriétaires principaux des entreprises qui dominent les affaires commerciales sur internet, et qui se livrent à un intense "lobbying" à Bruxelles pour qu'on ne rémunère pas les auteurs d'œuvres numérisées.
    Le droit des auteurs s'est toujours défendu contre des intérêts qui, en prônant l'usage gratuit des créations culturelles, s'évitent de reverser une partie de leurs bénéfices qu'ils doivent pourtant à l'usage public de ces œuvres.
    Certes l'échange de fichiers est une pratique populaire, mais les grands bénéficiaires de cet état de fait en sont les entreprises de télécom, les géants du logiciels, les grands distributeurs sur Internet, les opérateurs de communication publicitaires. Tous ont besoin de contenus et sont tout disposé à ne rien reverser à ceux qui les produisent.
  • [^] # Re: Le triomphe des amateurs !

    Posté par  . En réponse au journal "le lobby des télécommunications est actif et efficace. Mais où est le lobby du droit d’auteur et du copyright ? Inexistant à Bruxelles, faible à Paris…”. Évalué à 1.

    Heureusement, des distributeurs indépendants, (il faut entendre qu'ils ne sont pas soumis des actionnaires issus de la finance), y compris sur Internet, font un travail de fond en recherchant des nouvelles valeurs, en découvrant des talents, que ce soit en musique, en littérature ou pour le cinéma. Mais l'agressivité commerciale des grands distributeurs, des opérateurs de réseaux et des industriels du soft accaparent la quasi-totalité du marché.

    On ne se décrète pas artiste. On travaille, pour rien ou pas grand chose. Si bien, qu'il faut pour avoir des revenus, se livrer à une activité secondaire. Au moins, si on ne gagne pas sa vie comme créateur, a-t-on l'impérieux besoin d'être reconnu. Il existe des instances qui par leur expertise valident, ou non, la valeur esthétique des œuvres. Je ne peux pas les énumérer toutes. (Musées, éditeurs, producteurs, critiques, festivals, directeurs de salles de spectacles, théatres, concours, prix, etc ...) Toutes sont reconnues par le public pour qualifier ce qui tient de l'art ou pas. En dernier ressort, le grand public ne participe qu'à la célébration de l'artiste consacré, ou il manifeste son engouement pour un bon divertissement.

    Pour LVMH, il parait normal qu'il lutte contre la contrefaçon, vrai black market. Quand aux grand distributeurs, s'il n'avait pas comme objectif de se défaire de la concurrence, ou de s'entendre, et d'étendre leur domination sur ce qui se produit, je n'y trouverais rien à redire.
    Dans l'histoire, il est très récent que l'artiste se soit affranchi de la demande, à peine plus de deux siècles.
    Les nouveaux conquistadors du tout marché ne rêvent rien tant que d'orienter toute la chaîne du bien culturel.
  • [^] # Re: Le triomphe des amateurs !

    Posté par  . En réponse au journal "le lobby des télécommunications est actif et efficace. Mais où est le lobby du droit d’auteur et du copyright ? Inexistant à Bruxelles, faible à Paris…”. Évalué à 1.

    En 200 mots, il n'est pas possible de rendre compte d'un problème aussi complexe que l'écosystème des arts, de la musique et des livres. Aussi, mon bref commentaire a quelque chose de "trollesque".
    En tout cas, l'offre des producteurs et des éditeurs est très variée. Du plus populaire, voire démago jusqu'à l'élitisme très haut de gamme avec tout ce que l'art, la musique et même le livre proposent d'abstraction jusqu'à l'obscur, le choix est très large. L'un finançant l'autre.
    Si j'en veux aux grands distributeurs, c'est uniquement pour la raison qu'ils imposent que chaque produit culturel soit rentable à court terme. C'est la négation même de ce qu'est la création ! Comment soutenir des créateurs vraiment novateurs et donc souvent hermétiques les premières années si le producteur ou l'éditeur se voit confisquer les bénéfices qu'il peut tirer des ventes sur les produits "grand public" ?
    Personne ne trouvent anti-commercial que LVMH ait l'exclusivité de la distribution de ses produits de luxe et les réservent qu'à des vendeurs qui lui garantissent un retour sur investissement de l'énorme promotion qu'il investit pour soutenir les ventes.
  • # Le triomphe des amateurs !

    Posté par  . En réponse au journal "le lobby des télécommunications est actif et efficace. Mais où est le lobby du droit d’auteur et du copyright ? Inexistant à Bruxelles, faible à Paris…”. Évalué à 1.

    Amazon rémunère toute vente de bien culturel si l'acheteur a suivi un hyper-lien publié sur une page web. En cédant de 7 à 10 % de la vente au rédacteur du site, Amazon institutionnalise le "bouche à oreille".
    Est-ce la fin programmée de la critique professionnelle ? La presse spécialisée a-t-elle mangé son pain blanc ? Les universitaires vont-ils retrouver la discrétion confinée de leurs amphis ?
    En qualifiant l'offre, ces derniers valorisaient la création. A partir de maintenant, des amateurs en partageant leurs coups de coeur vont-ils imposer la demande ?
    On peut craindre que la mode et l'air du temps ne contraignent l'offre dans les arts, la musique et la littérature. Les grands distributeurs auraient gagné leur pari de récupérer la part principale de la marge sur chaque produit culturel en dictant leurs conditions d'achats .
    Bernard Arnault le PDG de LVMH avait raison, en gardant le contrôle de la distribution de ses articles de luxe, il s'assure de n'en pas partager les bénéfices confortables.
    Les éditeurs et les producteurs n'ont-ils pas tout perdu dès la fin des années 70 en n'accordant pas d'exclusivité de revente à leurs propres canaux de distribution ?
    L'exception culturel serait soluble dans la rentabilité !
  • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

    Posté par  . En réponse au journal Hadopi en débat sur rue89.com avec Versac. Évalué à 1.

    Finalement, sans l'avouer, vous me donnez raison. Si un éditeur quel qu'il soit n'a pas dans son offre quelques produits "grand public" qui lui permettent des grosses ventes, il disparait. Vous l'expliquez très bien à propos d'O'Reilly.
    La théorie de la longue traine s'applique bien à tous les bien culturels. Ce qui est dématérialisé, c'est le commerce en ligne. Je vous renvoie à la traduction d'un article de Chris Anderson lui-même à propos de sa théorie :
    http://www.internetactu.net/2005/04/12/la-longue-traine/
    Contrairement à ce que vous laissez entendre, l'impression d'un premier tirage ne représente pas une charge élevée. La réactivité des imprimeurs permet d'adapter les tirages suivants à la demande.
    Ce qui coûte très cher, c'est la promotion d'un ouvrage. Les éditeurs ne prennent le risque de la financer que si l'auteur a déjà une forte notoriété et une reconnaissance du public.
    Les autres ouvrages, s'ils ne connaissent pas le succès dans les trois mois suivant leur sortie, disparaissent des catalogues y compris de celui d'Amazon. Et ceci est valable pour tous les biens culturels.
    Cette pénurie d'ouvrages pas reconnus justifie quelque fois l'échange de fichiers musicaux ou vidéos, introuvables par ailleurs. Ils ne constituent cependant qu'un très faible volume d'échanges.
    La pénurie de livres non réédités fait le bonheur des revendeurs d'occasion et de leurs intermédiaires sur internet (ebay, alapage et ... l'incontournable Amazon)

    Merci d'avoir contribué, vos positions, même âpres, m'ont donné à réfléchir.
  • [^] # Re: De l'opinion.

    Posté par  . En réponse au journal Hadopi en débat sur rue89.com avec Versac. Évalué à 1.

    Encore un effet de bord d'Internet qui est surprenant quoique très normal.
    (Je m'en veux de ne pas y avoir pensé !)

    Nous écrivons chacun selon notre contexte. Finalement, c'est la situation en France que je déplore. Il n'a pas de concurrence dans le secteur postal d'où ces prix élevés que je signale (il est très facile de vérifier). Contrairement à la situation en Allemagne où le coût des frais de port est infiniment moindre et, sans doute, vous avez raison, fait l'objet d'accords d'exclusivité entre grand distributeurs de vente à distance et les opérateurs postaux. Que vous ne l'ayez dit plus tôt., nous nous serions mieux compris !
    Pour les frais de port, si vraiment vous écrivez aussi sur la situation française, je regrette que vous n'approfondissiez pas. Personne ne demande d'indiscrétion. Simplement, j'ai constaté que les distributeurs qui les font payer s'alignent sur les tarifs de la poste même s'ils utilisent d'autres canaux de livraison. Les libraires en ligne ne bénéficient pas de tels accords avec la Poste. Ce qui introduit alors une distorsion de concurrence. Pour contrer les conditions de vente d'Amazon, ils sont obligés de proposer eux aussi des livraisons franco de port.
    Ou vous en avez trop dit, ou vous n'en avez pas dit assez !


    Je comprend votre emportement concernant la difficulté d'acheter des formats audios ou vidéos à notre convenance. J'ai, en effet moi-même pas pu me procurer des CD, soit parce qu'il était impossible d'identifier le distributeur, même Amazon ne le délivrait pas, soit parce que le cd ou le dvd n'était plus édité ou n'était disponible que dans certains pays, aux USA, le plus souvent. Et je ne me risque pas d'acheter sur Internet à des vendeurs américains dont je ne peux mesurer le degré de confiance qu'on peut leur accorder.
    Je suis d'accord avec vous, c'est très frustrant.

    Le comportement des producteurs et des propriétaires des labels de musique et de cinéma nuit à leur propre commerce. Cela confine à l'absurdité. Je vous assure néanmoins que ce sont les auteurs qui, en dernier ressort, en sont les victimes.

    De plus, la situation actuelle, ne peut durer très longtemps, faute de rémunération, l'offre se tarira d'elle-même. Il y aura de moins en moins de nouveautés à échanger.

    Si dans les détails tout droit de propriété peut s'avérer complexe, on n'a pas besoin d'être spécialiste juridique pour s'exprimer sur un principe qui reste somme toute assez simple à comprendre. Je n'attend pas des lecteurs/ commentateurs de ce journal des retours d'expertise, juste un avis.

    Si la grande distribution a fait et continue de faire du tort à l'édition en général, c'est bien en imposant aux éditeurs des ventes à fort volume, condition sine qua non de survie.. Et ceux qui n'ont pas la chance de proposer des produits grand public disparaissent. Je n'ai pas écrit autre chose.
    Amazon ne remplace pas le "méchant" FNAC, il en rajoute encore par ses méthodes de commerce extrèmement agressive et qui tendent à faire disparaitre toute concurrence y compris celles des autres grands distributeurs.

    En tous cas, je vous remercie d'avoir contribué en apportant votre point de vue que je respecte.
  • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

    Posté par  . En réponse au journal Hadopi en débat sur rue89.com avec Versac. Évalué à 1.

    A propos du prix du port, je vous renvoie aux pratiques habituelles des revendeurs de matériels informatiques par internet (pixmania, fnac, etc, ...)

    Vous ne trouvez pas de logique à ce qu'un forfait annuel à bas prix ne conduisent dans beaucoup de cas à de la vente à perte ? Je vous laisse, vous même, corriger mon "absence de logique". Si nous n'évaluons pas de la même façon le coût d'un port en 48 H garanties quelque soit l'adresse ( au moins 10 € le colis, sinon plus). Nous ne parvenons pas aux mêmes conclusions.

    En ce qui concerne la pression d'Amazon sur les éditeurs, je ne peux vous renvoyer qu'aux déclarations des éditeurs eux mêmes. Ils ont un syndicat patronal qui les représente et qui s'est exprimer sur ces questions. A vous de considérer si ce qu'ils déclarent est digne de foi. Pour ma part, je leurs accorde un certain crédit. Si je me suis trompé sur la définition de la marge arrière, je suis tout à fait d'accord de connaitre la bonne définition, si vous voulez bien me la transmettre ainsi qu'aux lecteurs éventuels de ce journal et des commentaires qu'il suscite.

    Je n'ai pas écrit qu'Amazon était responsable de la disparition O'reilly France. J'ai même induis le contraire : Versac justifie ses positions en argant de la théorie de la longue traine. Si cette théorie est exact, des distributeurs comme Amazon aurait du permettre à O'reilly France de trouver sa niche en mettant en correspondance les ouvrages de l'éditeur avec un maximum de lecteurs. Et bien, ce n'était pas suffisant pour que cet éditeur très novateur puisse se maintenir.

    Vous me reprochez de ne pas justifier ma réflexion à propos de la disparition probable des petits éditeurs. Et bien, il n'y a pas de sources précises. Il m'arrive de penser à partir de différentes informations et des lectures de livres de thèses, d'émissions de radio etc, ... Vous ne trouvez pas logique ? C'est sans doute que par cette expression, vous n'exprimiez que votre désaccord à ma proposition.

    Une proposition logique se compose de plusieurs termes. Ces termes ont un rapport entre eux. Si vous considérez que l'un des terme n'est pas vrai alors vous en concluez que toute la proposition est fausse. Je viens de vous donner la définition d'une opinion argumentée et le moyen de la contredire. N'en concluez pas un peu vite que je manque de logique si seulement et seulement si vous avez un avis différent du mien. Répondez -moi simplement par une contre proposition logique que je vous promets de considérer avec attention.

    Je ne mène aucune croisade contre Amazon, je déplore sa volonté de monopoliser la distribution de biens culturels comme Google a imposé sa domination sur le marché publicitaire sur Internet.

    Pour le reste, dans une réponse récente à un de mes détracteurs, j'argumente sur les points que vous contestez de ma démonstration.

    Je vous fait la même demande, si vous le voulez bien, livrez-moi votre opinion sur le droit d'auteur. C'est le fond de ce journal. Ce que je considère de plus important. N'hésitez pas surtout si vous n'êtes pas d'accord avec ma position. Pour reprendre un vieux slogan publicitaire, votre opinion m'intéresse !
  • [^] # Re: De l'opinion.

    Posté par  . En réponse au journal Hadopi en débat sur rue89.com avec Versac. Évalué à 1.

    Je vous remercie de reprendre notre discussion avec une forme plus courtoise.

    Une opinion et une démonstration ne se valent pas tout à fait. A certaines de mes affirmations, vous n'opposez qu'un démenti à valeur d'évidence.

    Je rappelle ma thèse :
    Le droit d'auteur n'est pas mis à mal à cause de la technologie mais plutôt parce que beaucoup de personne remettent en question la légitimité du droit de propriété sur une œuvre quelle que soit la matière ou la forme de l'ouvrage.

    Je prétends et je maintiens qu'il ne s'agit que d'un problème juridique et donc une question de droit et d'application de la loi.

    A la proposition de Versac, finalement le fond de l'affaire qui nous oppose, de considérér les ouvrages culturel comme biens publics, je rétorque que le risque est très grand que des intermédiaires, publics ou privés n'importe, n'impose une position économique dominante en pratiquent du dumping sur les prix de vente. Et je cite en exemple le cas des distributeurs d'eau, d'énergie, etc ... qui abusent de leur monopole de distribution.

    Si je m'en prend à Amazon, ce n'est parce qu'ils vendent mais bien qu'il manifeste la volonté affirmé de devenir sinon le premier distributeur mondial de biens culturels sinon le seul. Et je dénonce certaines de leur pratique qui équivalent, selon moi, à de la vente à perte, à du détournement de bénéfice à leur profit en faisant pression sur les éditeurs en usant de leur domination sur la chaîne de distribution.

    La FNAC et les grand distributeurs comme Leclerc ou Carefour n'ont pas eu cette volonté de devenir le distributeur unique de ce marché très particulier des œuvres artistiques et intellectuels. En industrialisant le circuit de ventes de biens culturels, ils ont porté un coup sévère aux libraires et ont fait quasiment disparaitre tous les disquaires indépendants. Personnellement, je le regrette. Ce n'était pas une évolution inéluctable si les producteurs et les éditeurs avaient eu une politique commerciale moins gourmande de bénéfices à court terme. On voit que dans d'autres secteurs marchands, comme la mode ou les produits de luxe, les fabricants et les marques ménagent beaucoup mieux leur réseau de distribution de détail. Comme ce ne sont pas des phylanthropes, je pense, qu'en conservant la maîtrise de la distribution de leurs produits, ils s'y retrouvent largement en terme de bénéfices. LVMH, pour n'en citer qu'un, se porte vraiment très bien.

    Oui, je considère que l'échange des fichier audios et vidéos outrepasse le principe de copie privée. Cette pratique porte en effet des dommages sévères non seulement aux producteurs de musique et de cinéma mais surtout aux auteurs. Pour autant, je crains, qu'au prétexte de la défense des intérêts de quelques uns, on attente par des mesures inadaptées et liberticides à la vie privé de la majorité. J'inclus les données numériques personnelles comme faisant partie de notre espace privé.
    Comme quoi, en tant qu'auteur, on peut être traversé par des intérêts contradictoires.

    En ce qui concerne la politique d'Amazon, je m'en suis tenu à ce que j'ai pu lire de la déclaration de leurs dirigeants et des analyses économiques. Ces informations sont largement disponibles sur des sites américains. Cela représente pour moi, une veille technologique de plus de deux ans. C'est ainsi que j'ai formé mon opinion.
    Les sources, désolé, je ne suis pas journaliste, je n'ai pas produit un article de fond, je ne suis pas chercheur, je n'ai pas écrit de thèse, je ne suis pas expert, je n'ai pas délivré une analyse détaillée. Je ne suis qu'un lecteur qui participe activement à un débat en cours..Je ne suis qu'un auteur qui s'inquiète qu'on lui conteste sa propriété sur ses œuvres.

    Vous m'avez pensé techno-phobe, je ne le suis pas du tout. J'utilise internet depuis 1995. Et ma machine à produire des œuvres, c'est un réseau informatique avec des serveurs et des postes de travail y compris nomade. Je n'ai aucune raison de scier la branche qui me soutient. Si j'utilise massivement des logiciels libres, il m'arrive aussi d'en acheter.

    Un détail, à propos du prix d'un envoi, en dehors des biens culturels, j'achète du matériel électronique sur internet, on me facture les frais de port au minimum, 5,90 € le tarif minimal de la poste même si c'est un réseau de correspondants en magasin comme Kiala. Il ne peut s'agir comme vous l'écrivez d'envoi de masse. (Ce n'est pas la définition.) Il n'y a pas de contrat entre les grands distributeurs et la Poste. Seulement pour les envois massifs de catalogues et de publicité.

    Je rappelle que je ne cherche pas à vous convaincre de la justesse de mon opinion. Ce qui m'intéresserait, c'est d'avoir votre avis, surtout s'il ne concorde pas avec le mien sur le droit d'auteur. Vous ne vous êtes pas prononcé jusquà maintenant..